L’aventure routière au Sénégal : les joies du volant…

 



Se déplacer au Sénégal, comme un peu partout en Afrique, est tellement différent de tout ce dont tu as l’habitude en France que ça mérite largement un récit à part entière.

Voici donc un retour (compilé enrichi d’inédits) sur les joies de la route telles que je les ai connues et expérimentées lors de chacune de mes virées au Sénégal, ainsi que durant toute ma parenthèse expatriée là-bas dans une vie antérieure, au milieu des années 90 du siècle dernier

 
Beaucoup de choses sont toujours les mêmes encore aujourd’hui, alors ce que je vais te raconter n’est finalement pas si vintage que ce ça pourrait en avoir l’air, loin de là !
 
⚠️ Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé n’est absolument pas fortuite… Tout ce qui est relaté ici est entièrement vrai, 100% vécu !!!  ⚠️

#Enjoy
 
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Prépare-toi à ce qui t’attend…

 
Que ce soit en tant que conducteur #AmourDuRisque ou bien alors comme simple passager #ApprendreÀLâcherPrise, circuler au Sénégal est une aventure en soi et un dépaysement déroutant (c’est le cas de le dire) garanti.
 
Premier cas de figure : tu te déplaces par tes propres moyens motorisés, autrement dit tu prends autre chose qu’un moyen de transport en commun. Là, tu es (presque) maître de ton destin. Tu as une vague idée du moment où tu vas partir mais certainement pas quand tu arriveras exactement ! Chaque déplacement est tributaire des inévitables aléas et autres impondérables, tous plus improbables et inimaginables les uns que les autres, et toujours bien trop nombreux pour pouvoir prévoir quoi que ce soit…  
 
Second cas de figure : tu passes par la gare routière pour prendre un taxi-brousse ou un car-de-brousse. Alors là, il est encore plus utopique de t’imaginer arriver à destination à une heure précise. Car en plus des mêmes imprévus sur le parcours, le moment du départ est indéterminé (et indéterminable) puisque chacun des transports en commun ne démarre que lorsque toutes ses places sont vendues, parfois bien au-delà de la capacité réelle du véhicule… Autant te dire que l’attente peut parfois être très longue, et la place achetée très partagée (un siège pour deux, voire même trois personnes) ! Il ne te faut pas craindre la promiscuité, ni les odeurs ambiantes…

De toute façon, graoul (=c’est pas grave en wolof), c’est Sénégal !

Ainsi, lors d’un voyage-aventure familial d’anthologie, on s’est retrouvé tous les quatre entassés avec tous nos petits sacs à dos sur trois sièges dans un car de brousse. 

Une autre fois, lors d’un trip entre amis, dans un taxi-brousse-sept-places, deux des sièges arrières étaient occupés par une maman avec ses enfants en bas-âge et… la poule vivante qu’elle venait d’acheter au marché. Pour éviter que le volatile ne chie partout, la maman avait passé tout le trajet avec son doigt dans le fion de cette pauvre poulette… On avait préféré s’occuper de ses marmots !

Quel que soit le type de véhicule dans lequel tu poses tes fesses, ce qui te surprend en premier quand tu n’es pas encore habitué, c’est de constater à quel point les routes sont fréquentées, quelle que soit l’heure. Il y a toujours une multitude de gens y déambulant à pied, y compris en pleine nuit avec zéro visibilité.

Dans les zones sans aucun village aux alentours en vue, tu te demandes d’où ils peuvent bien sortir et où ils peuvent bien aller comme ça.
 
Après ce premier constat, tu te rends vite compte que la conduite va inévitablement être rock’n’roll car il faut composer avec les autres usagers (motorisés) : 

[épaves de] voitures dont la trajectoire est aussi imprévisible qu’aléatoire,

[vestiges de] camions, chargés au-delà de l’entendement, menaçant de chavirer à tout instant,

[carcasses de] taxi-brousse-sept-places croulant sous leur chargement, 

[ruines de] cars-rapides (qui n’ont de rapide que le nom !On les appelle des « s’en-fout-la-mort » là-bas, on se demande vraiment bien pourquoi…) et de cars de brousse, tous pleins à craquer, avec des passagers dedans, dessus, pendus sur les côtés, arrimés à l’arrière. Ces gens sautent en marche dès la destination atteinte, et il faut faire attention de ne pas t’en prendre un sur le capot et l’écraser au vol.
  

 



 

 

 

 
En ce qui concerne la signalétique routière, tu constates que ça semble un peu superflu. Il n’y a aucun marquage au sol (très pratique la nuit pour te repérer et garder le cap) ni aucun panneau de direction (l’idéal pour te guider et savoir où tu vas). Pour pouvoir te diriger, il te faut donc avoir un sens aigu de l’orientation, ou alors une boussole greffée dans le cerveau, ou bien avoir des dons de divination.

  
(À l’époque des faits, le GPS n’existait pas.)
(Depuis quelques années, des panneaux fleurissent par-ci par-là, plantés au bord des routes plus ou moins pertinemment…)
Niveau revêtement, les routes (en tant que telle) sont plus qu’irrégulières : pas de couche d’asphalte en continu mais des pointillés de plaques de goudron praticables ponctuées de nids de poule d’enfer. Parfois, c’est carrément des nids d’autruche vu la dimension impressionnante des trous. Imagine-toi un peu les dégâts occasionnés sur le véhicule si tu ne peux pas les éviter… 

 
 
Une fois, ne pouvant passer à côté d’un trou, on y a laissé un pneu avec sa chambre à air, on s’est retrouvé à rouler carrément sur la jante… Je peux te dire que ça surprend !
D’une manière générale, il te faut savoir que, la plupart du temps, tout déplacement compte en moyenne une crevaison en cours de trajet. Il est donc très judicieux de t’assurer avoir une roue de secours gonflée (et non déjà crevée) dans le coffre… #ÇaSentLeVécu

De toute façon, si tu te retrouves à plat, amoul solo (=pas de problème) ! Il te suffit d’aller jusqu’à la première boutique de vulcanisateur que tu trouves sur ton chemin. Il y en a partout, l’activité ne manque jamais là-bas.

 
réparation système D

Réparer une crevaison au Sénégal consiste à sortir la chambre à air du pneu, localiser le trou et le colmater sans rustine… 
Pour cela, il suffit simplement de découper un bout d’une chambre à air hors d’usage, de poser ce morceau sur la zone à reboucher, et de faire brûler le tout ! La chaleur fait fondre et fusionner les caoutchoucs. Et hop, abracadabra, le tour est joué.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
la boutique du vulcanisateur
 
Bref, en résumé, prendre la route est un peu comme un jeu dont l’objectif est d’éviter les trous sans finir dans le décor, et sans se prendre les véhicules qui arrivent en face. Quelqu’un doit forcément se pousser pour laisser le passage à un moment donné, sinon…
#LesRoutesDeL’impossible
 

 

 
 
La conduite consiste donc à slalomer et à planter de grands coups de frein. De temps en temps, il faut rouler sur le bas-côté de la route, dans la terre ou sur le sable, si tu ne veux pas te faire écrabouiller par un camion.
 
 
Lors d’un trajet en taxi-brousse pendant l’un de nos Family trip SénéGaulois, mon fils (grand adorateur de jeux vidéos) a fini par se croire plongé en plein monde de Mario Kart grandeur nature… Il ne manquait plus que la petite musique entêtante (et bien crispante) qui va avec ! 
#MieuxQueLaRéalitéAugmentée

 

 

Il n’y a pas que les routes dans la vie,

 il y a les pistes aussi…

Dès que tu t’éloignes de la capitale, il y a aussi (et surtout) beaucoup de pistes. Elles sont plus ou moins carrossables. Et leur état se dégrade considérablement pendant l’hivernage (= la saison des pluies), au point de devenir impraticables bien souvent.

Tu dois savoir que la conduite et la vitesse doivent être adaptées en fonction de la composition des pistes. Elles peuvent être en terre, sablonneuse, en latérite, en cailloux, en bois (pour certains passages à gué), tout est possible ! Sur certains passages, tu vas finir par te croire projeté en plein Paris-Dakar.

Quel que soit le type de piste empruntée, le dépaysement est au rendez-vous, les sensations (et les péripéties) assurées…
Crois-moi, ton corps fragile de blanc-bec occidental s’en souviendra à jamais.
Tu vas bouffer de la poussière, au point d’en retrouver jusque dans des endroits que tu pensais pourtant très à l’abri.
#FinirPanéDeLaTêteAuxPieds
Tu vas être secoué comme un prunier.
Tu vas rebondir/trembler frénétiquement sur les tronçons en « tôle ondulée » (les joies des pistes en latérite).
#PireQueDuPowerPlate
Tu peux aussi risquer le tassement de vertèbres.
Pour te tenir dans le véhicule, tu vas instinctivement contracter tous tes muscles, y compris ceux dont tu ignores l’existence.
Parfois, tu vas tellement serrer les fesses que ce sera beaucoup plus efficace qu’une séance de step.
Bref, en général tu arrives complètement lessivé de ce genre de périple, mais paradoxalement tu ne t’en lasses pas. Tu as (presque toujours) hâte de revivre ça.  
#LesPistesEnBrousseRendentMaso
#PrendsUnAbonnementChezTonOstéo

 

piste sablonneuse
famille de phacochères au bord d’une piste dans le Parc du Djouj
 

piste traversant une « forêt » de rôniers, en direction du Siné Saloum
passage au gué de Damantan, dans le Parc du Niokolo Koba
piste en latérite, en direction du pays Bédik, au Sénégal Oriental
piste (infernale) de cailloux acérés, en route pour la cascade de Ségou, au Sénégal Oriental

 
dans le désert de Lompoul

Petite précision supplémentaire concernant la conduite de nuit : dans l’absolu, il te faudrait soit être un peu nyctalope, soit avoir des lunettes à vision nocturne infrarouge, pour pouvoir distinguer suffisamment à temps la faune, les piétons, les (moto)cyclistes et autres charrettes, tous dépourvus de lumières, sans oublier tous les autres usagers motorisés de la route locaux dont le véhicule dispose rarement de l’éclairage réglementaire !

 

 

En Afrique, les voies de circulation se

partagent avec toute la faune locale…

Il ne faut pas t’étonner que les routes et les pistes sénégalaises soient aussi le terrain de jeu de la faune domestique locale. Et tu vas rapidement constater que ce n’est pas ce qui manque ! Il y a toujours des chèvres, des moutons, des zébus, des ânes, des chevaux, des poules, des chiens errants. 

 
Il te faut donc garder les yeux grands ouverts et la vigilance en état d’alerte maximale pour éviter de percuter ces animaux, ou bien encore les charrettes bringuebalantes tractées par un pauvre âne chétif ou par un cheval rachitique.
 

 

 
Pour éviter, autant que faire se peut, les collisions avec des bestiaux de toute sorte, l’idéal est de te familiariser avec les habitudes comportementales des principales espèces animales. Dès lors, en fonction de ça, tu peux tenter d’anticiper la trajectoire et la vitesse de ton propre véhicule.
 
Pour t’aider du mieux possible, je t’ai pondu un Petit guide (de survie) à l’usage du (courageux et aventureux) conducteur au Sénégal.
Ne me remercie pas, c’est cadeau (il en va de ta survie…) !
 
Sur la route, un âne reste figé à l’endroit où il a décidé de se mettre en arrêt sur image. Donc, dans la très grande majorité des cas, pour passer sans encombre, il te suffit de ralentir et simplement t’écarter de sa zone de stationnement.
 
Pour les chèvres, c’est assez simple de les éviter aussi, mais pas pour les mêmes raisons. En effet, la chèvre conserve généralement sa trajectoire et sa vitesse. Sans faire de calculs savants ni résoudre d’équations complexes, tu peux être à peu près sûr qu’elle avance donc de manière constante. Là encore, il te suffira de ralentir et de t’écarter à l’opposé de la direction choisie par le caprin.
 
Quant aux zébus, c’est un peu un mix de l’âne et de la chèvre, mais en beaucoup plus gros. Mais comme, bien souvent, ils se déplacent en troupeau imposant, ils prennent tout l’espace et ne te laissent donc pas d’autre choix que de t’arrêter et attendre qu’ils traversent, ou au mieux rouler au pas derrière eux.
 
En ce qui concerne les gallinacées et les ovins, alors là attention, les éviter revient un peu à jouer à la roulette russe ! Sur la route, les poules et les moutons sont des affolés hystériques, qui ne semblent obéir qu’à la théorie du chaos. Leurs déplacements sont on-ne-peut-plus erratiques, et leurs trajectoires sont totalement aléatoires et absolument imprévisibles ! Il est donc vain d’anticiper quoi que ce soit, il te faut juste ralentir, éventuellement klaxonner (mais ça peut être contre-productif !) et espérer que la collision n’ait pas lieu, sinon…

 
Situations particulières moins courantes : tu peux aussi parfois apercevoir des animaux sauvages beaucoup plus « exotiques », essentiellement dans la région du Sénégal Oriental. Ainsi, en cas de conduite sur l’interminable route traversant le Parc du Niokolo Koba, il est possible par exemple de croiser des phacochères, des singes, des pintades.

Ces animaux sauvages étant très craintifs, généralement tu n’as rien à faire de spécial car ils disparaissent du champ de vision aussi vite qu’ils sont apparus. Sauf peut-être pour les pintades qui courent frénétiquement en zigzaguant plutôt que de s’envoler (?!?! la panique doit leur faire oublier qu’elles ont des ailes) ; il n’est donc pas rare de s’en ramasser une sur le pare-brise, auquel cas le prochain repas de la journée est assuré… mais chut ! Il ne faut surtout pas le dire car c’est formellement interdit puisque assimilé à du braconnage dans cette zone où la chasse, quand elle est autorisée, est très réglementée.

pintades violettes
famille de babouins
 
Un coup de chance inouïe peut mettre sur ton chemin des lycaons, habituellement rares et difficiles à observer. Dans ce cas, ouvre grand tes yeux car cette rencontre improbable est forcément furtive.
lycaons
lycaons
 
Enfin, si par le plus grand des hasards un lion apparaît au loin, il est vivement recommandé de t’arrêter  (et de rester dans ton véhicule) pour savourer ce privilège inespéré
La population de lions au Sénégal est faible, à peine quelques dizaines (certains optimistes parlent de centaines), mais elle existe bel et bien. La plupart du temps, les rencontres impromptues avec le roi des animaux se produisent au beau milieu de la route vers Kédougou, aux heures du lever ou du coucher du soleil. Malheureusement, nous n’avons jamais eu ce privilège jusqu’à maintenant.

 

Comme tu vois, la conduite au Sénégal n’est pas gage de sérénité… C’est la loi du plus fort qui s’applique, pas le code de la route. Alors il ne faut avoir aucun scrupule et ne jamais hésiter à te servir à outrance de ton klaxon et de tes phares car ce sont les seuls moyens d’annoncer ta présence et de t’imposer !

 

Les déplacements « urbains »… 

Enfin, même si tu n’as pas besoin de prendre la route pour de grandes distances, sache que les petits déplacements en ville surprennent tout autant. Utiliser les moyens de transport urbains locaux est toute une aventure aussi ! C’est typique et toujours folklorique !

En dehors de Dakar et sa tentaculaire banlieue où tu peux prendre un des fameux s’en-fout-le-mort (tu sais les mythiques corbillards ambulants jaunes et bleus conduits par des fous du volant), ailleurs dans le pays d’autres options s’offrent à toi.

 
Le plus économique, c’est la charrette, tractée par un cheval ou par un âne. Tu es bercé au rythme de l’allure de l’animal. Ce type de carrosse est parfait si tu es un adepte de la lenteur et de la contemplation en plein air. Prévois tout de même de quoi te protéger du soleil qui tape toujours très fort la tête du toubab… Et si la charrette empruntée n’est pas de celles avec l’option « banquette confortable », attends-toi à choper un bon gros mal au cul et au dos !

Parfois, la charrette s’arrête même faire le plein à une station-service ! Ne t’en étonne surtout pas, c’est tout-à-fait normal là-bas.

Sinon, il y a les incontournables taxis « urbains » jaunes et noirs que tu peux prendre en mode « privé » (taxi seulement pour toi, donc forcément prix plus cher), ou en mode « navette collective » (dont le prix de la course partagée est moins élevé évidemment). Dans ce cas, il ne te faut pas être pressé car le chauffeur s’arrête pour remplir (au-delà de l’entendement) son taxi de passagers tout le long du trajet.

Impatients et claustrophobes s’abstenir !



La plupart du temps, ces voitures sont des épaves roulantes sans âge, avec des centaines de milliers de kms figés au compteur (qui ne tourne plus depuis longtemps), rouillées, avec les pneus lisses et plus vraiment d’amortisseurs dignes de ce nom.

Les portières, quand elles ont encore des poignets, ne peuvent être ouvertes ou fermées que par le chauffeur, grâce à une savante manœuvre qu’il est bien le seul à maitriser. 

Inutile d’espérer avoir un peu d’air frais, circuler dans ces taxis est la garantie de cuire à l’étouffée : pas de clim évidemment, et rarement moyen de pouvoir ouvrir les vitres arrières, les manettes doivent être en option…

Le parebrise (enfin… ce qu’il en reste bien souvent) n’a de parebrise que le nom. C’est la même chose pour les phares, feux de stop, de recul et les clignotants.
 
Les essuie-glaces ? Il faut généralement oublier ce « détail » : le caoutchouc étant cuit par le soleil depuis des temps immémoriaux, il ne reste plus que les (vestiges de) tiges métalliques (tordues) des balais, ce qui rend les déplacements en période de déluge surréalistes. 

Le volant est souvent recouvert d’une épaisse toison du plus bel effet. Pour expliquer cette habitude qui, à première vue, paraît totalement inadaptée dans un pays où règne une chaleur de damnés sous un soleil de plomb en fusion, j’en suis venue à la conclusion que cette peau velue de bête est, en fait, une judicieuse protection.  


En effet, grâce à ça, tu ne te brûles plus les mains au troisième degré en touchant le volant cuit en plein cagnard… 
Cette méthode est quand même plus pratique que de chausser des gants anti-chaleur de four ! 
Mais ce n’est que mon hypothèse, elle reste sans confirmation.
 
L’habitacle est richement décoré, ce qui rend l’ensemble toujours très kitsch. Des photos jaunies du marabout, ou d’une star internationale, ou les deux, trônent au-dessus du tableau de bord, à côté d’une sorte de clinquant et très bling-bling étui pour boite à kleenex. 

Il y a aussi parfois des guirlandes et des boules de Noël accrochées partout, quelle que soit la période de l’année.

Des chapelets de gri-gri pendent du rétroviseur et des pare-soleils. Bref, le champ visuel du conducteur peut parfois être très entravé !

Les sièges sont complètement HS et bien souvent éventrés. Il te faut être vigilant en t’y asseyant pour éviter de te faire transpercer par les ressorts qui jaillissent. 

Et puis enfin, il te faut aimer les ambiances sonores car la radio est toujours à fond, quoi qu’il arrive !


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Même si tout ce que je te raconte semble improbable, surréaliste et pas très « vendeur », je ne saurais trop te recommander d’oser quand même aller tenter l’aventure routière au Sénégal : il est absolument impossible que ça te laisse de marbre. Je peux même te dire que tu en garderas forcément des souvenirs impérissables ! Et je suis à peu près sûre que tu voudras retenter l’expérience. Tu m’en diras des nouvelles

 
 
 

4 Comments on “L’aventure routière au Sénégal : les joies du volant…

  1. Bonjour
    J’épluche toutes vos interventions personnelles et familiales sur le Sénégal. Je suis impressionné par vos analyses et votre humour…
    Je suis en préparation pour un prochain guide des pistes 4×4 qui s’intitulera du genre : « L’hiver prochain on va en Casamance » . Il fera suite à mes 13 guides des pistes sur le Maroc, et mes 2 éditions sur celles de Mauritanie où je serai présent avec mes accompagnants du 10/11 au 10/12/2023, avant d’enchaîner pour la Casamance par l’intérieur du Sénégal, que je connais un peu pour avoir été GO au Club Med de Cap Skirring l’hiver 1974-75, responsable du service des excursions. Comme vous pouvez en déduire, je ne suis plus très jeune mais j’ai envie de faire un pèlerinage en Casamance…
    Je vous écrit actuellement de chez moi à Ouarzazate, pour un nouveau guide 4×4 en cours sur les pistes d’altitude du Haut Atlas.
    Bien Cordialement. @+ J.G.

    • Bonjour. Merci pour votre message !
      Je ne saurais trop vous conseiller d’aller faire un grand tour au Sénégal oriental si vous aimez les pistes, il y a plus que de quoi se faire plaisir là-bas. Et c’est tellement beau les contreforts des monts du Fouta Djalon ! En plus, à la saison où vous retournerez au Sénégal, toutes les chutes/cascades « secrètes » d’hivernage (Kafori, Lombel, Inguili, Kounsi, etc) seront encore en eau. Les classiques connues chutes de Dindéfélo et Ségou auront un beau débit. On est montés jusqu’à Fongolimbi en novembre 2021, à la frontière avec la Guinée Conakry (non loin de la frontière avec le Mali), une expédition mémorable (que je n’ai pas racontée ici) !!!
      Bon séjour en Casamance alors.

  2. oh lala, merci Monsieur OneChaï d'être passé ici, c'est une reconnaissance pour moi dis donc ! Oui, c'est vrai que je n'ai pas parlé des bas de caisse, ni d'ailleurs des moteurs trafiqués pour résister là-bas. Sur ces épaves, il n'y a plus grand choses de vraiment d'origine, tout est rafistolé, traficoté, mais c'est ça qui fait le typique du truc.Tu devrais viser le Sénégal la prochaine fois que tu lances tes fléchettes sur ta carte (à moitié cachée par ta plante), car je suis sûre que le pays de la teranga t'emballerait beaucoup ! (enfin… si tu te perds ailleurs que sur la Petite Côte, nid à touristes que tu détesterais). En plus, en allant du côté du Sénégal Oriental, tu verrais à coup sûr quelques bestioles sur ton chemin !!!

  3. Excellent, je ne suis jamais allé au Sénégal, mais ça rappelle bien les déplacements au Burkina. Par contre, je suis un peu jaloux, car je n'ai pas souvenir d'avoir croisé des animaux sauvages sur les routes.
    Le top du top sur les pistes, c'est d'être dans un taxi-brousse dont le bas de caisse est percé de partout 😀
    Ce qui est très formateur, c'est de comprendre que notre approche du temps tient à bien des égards de l'obsession, du mètre étalon de notre vie et sans doute bien trop, comparé à la version locale.

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