PERITO MORENO, le roi 👑 des glaciers 🧊 plongeant dans le lago Argentino đŸ‡ŠđŸ‡·

 

(extrait de mon rĂ©cit “Voyage jusqu’au bout du monde…“)

 

[…]

 

 

 

 

 

 

AprÚs 600 kms survolés, nous voici arrivés à EL CALAFATE au bord du LAGO ARGENTINO dans le PARC NATIONAL DES GLACIERS.
Heureusement que le lieu est dĂ©sormais desservi par l’avion, car auparavant, l’aĂ©roport le plus proche se situait Ă  plus de 3h de route… Pour juste faire une virĂ©e au PERITO MORENO, ça faisait un peu loin !
Depuis que l’aĂ©roport y existe, la population d’El Calafate a explosĂ© pour atteindre aujourd’hui un peu plus de 16000 habitants.
Le tourisme a transformĂ© ce qui n’Ă©tait qu’un gros village il y a encore peu de temps, en un gigantesque chantier de constructions. Les projets immobiliers sortant de terre y pullulent. Peut-ĂȘtre aussi que le fait que l’actuelle PrĂ©sidente de l’Argentine, Cristina Kirchner, ait des attaches Ă  El Calafate a beaucoup contribuĂ© Ă  l’essor de cette ville….

 

C’est lĂ -bas que nous avons le plus eu la sensation d’ĂȘtre paumĂ©s au milieu de nulle part tellement c’est gigantesque, dĂ©sertique et aride. La ville la plus proche est Ă  320 kms !
La notion d’immensitĂ© prend tout son sens dans cet endroit oĂč il y a carrĂ©ment des icebergs qui flottent paisiblement sur le lac !

 

Une journĂ©e extraordinaire nous attendait le lendemain de notre arrivĂ©e, avec en bonus des conditions mĂ©tĂ©orologiques une fois de plus optimales et rarissimes (grand soleil et surtout AUCUN vent) pour aller admirer le colosse classĂ© au Patrimoine Mondial de l’UNESCO
L’imposant PERITO MORENO, glacier taille XXL : 15 kms de long, haut de 60 mĂštres au niveau du lac oĂč il s’Ă©tend sur plus de 4 kms… C’est l’un des rares Ă  se situer en bordure d’une zone boisĂ©e et Ă  ĂȘtre observable d’aussi prĂȘt et Ă  aussi basse altitude (500 mĂštres Ă  son extrĂ©mitĂ© plongeant dans l’eau du Lago Argentino).

vue de loin
vue de prĂšs

C’est un glacier en perpĂ©tuel mouvement (il avance jusqu’Ă  deux mĂštres par jour), ce qui fait qu’il offre Ă  ses visiteurs un spectacle Ă©poustouflant devant lequel on pourrait y passer des heures tellement il est fascinant Ă  observer et Ă  Ă©couter
La visite du site a commencĂ© par une approche en bateau… A quelques mĂštres du gĂ©ant de glace, on prend subitement conscience des dimensions du monstre… Et puis on frĂ©mit dĂšs qu’on l’entend : les bruits sont impressionnants, malheureusement on n’a pas rĂ©ussi Ă  capter en vidĂ©o car c’est imprĂ©visible. Les craquements sont phĂ©nomĂ©naux et indescriptibles, on dirait des explosions et parfois ça fait comme des coups de feu ; ça devient carrĂ©ment flippant quand, en plus de ça, une partie de la paroi s’effondre en gĂ©nĂ©rant une vague Ă©norme ! Et moi, je n’avais pas du tout envie de faire du surf avec l’embarcation !

Le reste de la visite se fait à pied, car le site est trÚs bien agencé : il y a plusieurs kms de passerelles, avec différents parcours pour différents niveaux de difficultés. Nous avons pique-niqué pendant cette randonnée, en admiration devant le gros glaçon !
Mon seul regret : ne pas avoir rĂ©ussi Ă  restituer en photo la beautĂ© du lieu… La luminositĂ© est telle lĂ -bas (comme ailleurs en Argentine d’ailleurs) que le rendu est fade, et ce malgrĂ© l’utilisation d’un filtre spĂ©cial Ă  certains moments…
Autre petit “regret” : ne pas avoir vu de manchots….et pour cause ! La guide d’UshuaĂŻa nous avait “rĂ©confortĂ©s” de l’absence des manchots migrateurs en nous faisant croire qu’il en existait une colonie endĂ©mique au Perito Moreno… Sauf qu’on ne savait pas encore qu’il n’existe AUCUN manchots lĂ -bas… Les manchots ne vivent pas au bord des lacs mais au bord de la mer… On est tous tombĂ©s dans le panneau car on ne savait pas encore que le glacier ne se jette absolument pas dans l’ocĂ©an !

 

Sur le chemin du retour vers El Calafate, nous nous sommes arrĂȘtĂ©s au MusĂ©e du Glaciarium oĂč il y avait aussi un GlacioBar… Attrape-touriste oĂč l’on est accoutrĂ©s avec une tenue trĂšs seyante et pas ridicule du tout, avant de descendre dans une salle frigorifique Ă  -8°C (au dĂ©part de l’action…) avec de la musique Ă  fond, des spotslights, et openbar oĂč un rastarocket sert les boissons dans des verres Ă©phĂ©mĂšres en glace… La tempĂ©rature est rapidement montĂ©e !

 

 

Le lendemain, nous avions une matinĂ©e libre avant de reprendre l’avion pour Buenos Aires.
Nous avons donc profité du beau temps pour aller visiter El Calafate (et toujours son unique rue commerçante), et explorer les rivages du Lago Argentino.
Il y a donc des icebergs sur ce lac, mais aussi des flamants roses ! On ne s’attendait pas Ă  en voir lĂ -bas. En fait, c’est une rĂ©gion de transit pour les oiseaux migrateurs.

 

 

 

 

L’aprĂšs-midi, nous avons donc repris l’avion, direction Buenos Aires Ă  2000 kms de lĂ .

 

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Album photos Ă  feuilleter

~⟮~⟮~⟮~⟮~⟮~⟮~⟮~⟮~
 
EPILOGUE

– J’ai retenu qu’en Argentine, on y parle…. argentin et pas l’espagnol “castillan”. C’est encore bien plus flagrant qu’en Équateur.
Cela m’a occasionnĂ© bien des pĂ©ripĂ©ties pour comprendre et me faire comprendre. D’ailleurs, j’aurais dĂ» tilter dĂšs le dĂ©part dans l’avion Ă  l’aller : au moment du repas, les hĂŽtesses proposaient deux choix, et ne sachant pas dĂ©crypter ce que c’Ă©tait que le “pocho”, j’ai pris l’autre plat. Quelle dĂ©ception quand j’ai vu que cet autre plat c’Ă©tait du poisson, et que je me suis rendue compte que le mystĂ©rieux “pocho” Ă©tait en rĂ©alitĂ© du “pollo” (prononcer polio) ! Car en Argentine, le double LL espagnol ne se prononce pas “llieu” mais “CHE”… Encore fallait-il le savoir ! Tout ça nous a bien fait rire, surtout quand on parlait des gauchos et de leurs “cabacho” : les “caballo”, les chevaux quoi !
Et il n’y a pas que des variantes dans la prononciation. Beaucoup de vocabulaire n’est pas du tout le mĂȘme, dans tout ce qui est alimentaire par exemple : pas pratique quand on veut commander quelque chose de prĂ©cis…

– PhilĂ©as a retenu de l’Argentine que l’aspect “Histoire et civilisations” est presque inexistant, ou tout du moins mis entre parenthĂšse pour ne pas dire savamment occultĂ©.
Seules les pĂ©riodes de grandes vagues d’immigrations de la fin du XIXĂš et dĂ©but XXĂš siĂšcle sont “assumĂ©es”.
Le passĂ© colonial, Ă  part d’un point de vue architectural Ă  certains endroits, il faut le chercher.
Quant aux cultures Indiennes du cĂŽtĂ© des Andes, alors lĂ , c’est carrĂ©ment Ă©touffĂ©. Ce n’est que pour le folklore touristique. PhilĂ©as a Ă©tĂ© trĂšs déçu par cet aspect-lĂ …

– Nous avons retenu que l’Argentine est rĂ©ellement LE pays de la viande ! Ce n’est pas un mythe. La gastronomie est presque exclusivement basĂ©e sur la viande, rouge essentiellement. Mais nous avons compris qu’il y a une raison Ă  cela. Ce n’est pas juste une question de goĂ»t, c’est d’abord parce les terres argentines sont pour la plupart stĂ©riles, rien n’y pousse, et donc ils ne disposent que de trĂšs peu de fruits et lĂ©gumes localement. Pour trouver des zones cultivables, il faut s’approcher des rĂ©gions tropicales au nord. Mais c’est largement insuffisant pour nourrir tout le pays, et c’est trĂšs cher. Et comme ce qui est importĂ© est hors de prix…
Du coup, les argentins se gavent de barbaque, Ă  chaque repas, et Ă  des doses massives. Nos estomacs non habituĂ©s Ă  autant d’apports protĂ©iniques n’ont pas supportĂ© bien longtemps. Il n’en reste pas moins que leur super barbecue, les repas “asados”, sont excellents.

Pour aider Ă  digĂ©rer tout ça, couper un peu la faim et booster leur mĂ©tabolisme en carence de fruits et lĂ©gumes, les argentins boivent Ă  longueur de journĂ©e de la “Yerba matĂ©”, l’infusion nationale.
C’est une tisane au goĂ»t prononcĂ©, qu’ils boivent selon un rituel prĂ©cis dans une tasse typique appelĂ©e “matĂ©” (une petite calebasse qui ne doit surtout pas ĂȘtre lavĂ©e) dans laquelle est plongĂ©e une paille mĂ©tallique appelĂ©e “bombilla” (prononcer “bombicha”…) qui filtre l’herbe en aspirant le breuvage. Le rituel se veut convivial car il est d’usage de le dĂ©guster Ă  plusieurs en faisant tourner le “matĂ©”, chacun aspirant une gorgĂ©e et le passant au suivant. Tout bon argentin qui se respect possĂšde au moins un “matĂ©”. Notre guide française de Salta en avait un “format de voyage” qu’elle faisait suivre partout avec un thermos d’eau bouillante. C’est elle qui nous a initiĂ©s Ă  ce rituel.

Trois autres spécialités culinaires sont typiquement argentines :
.- les “empanadas” : ce sont des petits chaussons faits en pĂąte Ă  pizza, soit cuits au four soit frits (suivant les rĂ©gions), et gĂ©nĂ©ralement farcis de viande de bƓuf (Ă©videmment !). Mais il y en a aussi des farcis au poulet, aux Ă©pinards (trĂšs bons), au maĂŻs (un estouffe chrĂ©tien !), au jambon et fromage, ou encore aux oignons, etc etc etc C’est trĂšs bourratif…
.- l’incontournable “dulce de leche” !!! Alors ça, c’est une tuerie !!! C’est de la confiture de lait au goĂ»t de caramel. J’ai dĂ» me faire violence pour ne pas m’en gaver pendant tout le voyage, car c’est proposĂ© absolument partout et systĂ©matiquement Ă  chaque repas.
.- les “alfajores” : c’est LE gĂąteau national (bien qu’il soit d’origine arabe en rĂ©alitĂ©). Il s’agit de deux biscuits ronds collĂ©s l’un contre l’autre soit avec de la confiture, soit avec du chocolat, soit avec du “dulce de leche”. Le tout est enrobĂ© de sucre ou de chocolat fondu. Bref, c’est trĂšs light comme pĂątisserie, juste 1000 calories la bouchĂ©e… Notre prĂ©fĂ©rence : ceux fourrĂ©s au “dulce de leche” et enrobĂ© de chocolat.

POUR CONCLURE…

— Je suis revenue avec la certitude que j’aime vraiment les paysages si grandioses, spectaculaires et variĂ©s de la CordillĂšres des Andes. C’Ă©tait la deuxiĂšme fois que je mettais les pieds dans ce coin du Monde, et je pense que ce ne sera pas la derniĂšre…

— PhilĂ©as est revenu avec la (quasi)certitude que ce n’est finalement pas dans ce pays (qu’il idĂ©alisait) qu’on Ă©migrera un jour… En dehors de la capitale, c’est dĂ©sert, et c’est Ă©conomiquement beaucoup trop alĂ©atoire. Depuis, il est Ă  la recherche d’un plan B…

— Enfin, nous sommes revenus avec un nouveau record : distance BĂ©ziers/UshuaĂŻa = plus de 12800 kms… Record Ă  battre !!!

C’Ă©tait dĂ©finitivement notre voyage jusqu’au bout du monde

 

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récit complet de notre aventure à lire en cliquant sur ce lien

 

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