Am(e)sterdam (Pays-Bas)

 

Il y a des endroits comme ça où je n’aurais pas spontanément envisagé d’y aller. Et puis il y a le destin qui en décide autrement…

C’est (encore) l’histoire d’une aventure de quinze jours qui a dû être annulée en catastrophe et qui s’est transformée (faute de mieux et en désespoir de cause) en trois petits jours improvisés. L’unique objectif de ce plan B de Philéas était clair : partir se détendre ailleurs pour digérer ce énième coup du sort. C’est comme ça qu’un beau jour, on s’est retrouvés dans un avion, direction l’une des quelques destinations directes proposées par l’aéroport du coin. Faute de grives, on mange des merles…

Moi, comme d’habitude, j’ai suivi Philéas les yeux fermés.

 

Amsterdam, pic et pic et colégram, bour et bour et ratatam, Amsterdam 

 

D’Amsterdam, je n’en connaissais absolument rien, mis à part Schiphol, son tentaculaire aéroport (une usine à gaz où même une chatte y perdrait ses petits), où nous avions transité, en famille, en courant comme des tarés pour réussir à choper notre correspondance (in-extremis, l’embarquement touchait à sa fin) pour le Kenya (et franchement, ça aurait dommage de rater l’avion tellement ce voyage était chouette).

D’Amsterdam, je n’en savais pas grand-chose, si ce n’est qu’elle est surnommée la “Venise du nord” #FakeNews, que c’est la ville des vélos, des tulipes, des mœurs libérées et des pratiques tolérées, et que Jacques BREL a chanté son port (en roulant exagérément les R).

 

Bref, je n’attendais rien de précis d’Amsterdam. Alors c’était l’occasion de plonger dans l’inconnu pour découvrir son âme.

le drapeau d’Amsterdam

 

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Jour 0 | « Non mais j’hallucine, où ai-je atterri ?!?! »

L’arrivée à l’aéroport de Schiphol (situé 5 mètres au-dessous du niveau de la mer) en fin d’après-midi se déroule les doigts dans le nez cette fois-ci. En un rien de temps, et avec une facilité déconcertante (exorcisant la précédente expérience), on se retrouve sur un quai de gare à attendre (à peine une poignée de minutes) un train nous emmenant à Centraal Station en moins d’une demi-heure.

Pendant le trajet, je fais quelques rapides constatations.

La première est auditive : on ne va strictement rien comprendre à la langue locale qui ne semble faite que de bruits gutturaux bizarres surgis du plus profond du gosier des autochtones. Comment font-ils pour émettre de tels sons avec leur bouche ? J’ai eu beau tendre l’oreille tant que j’ai pu, je n’ai jamais réussi à identifier autres choses que des bruits de “claquements” de gorge et de glotte (comme si les mots se coinçaient dans la bouche, rebondissaient sur les dents avant d’être “broyés” puis expulsés par un petit “crachement” d’air). Quant à Philéas, qui a toujours fait un blocage pathologique avec les langues étrangères (pour schématiser, il ne parle couramment que le biterrois LV1 et le français LV2), le fait d’entendre parler hollandais lui a soudainement fait remonter de lointaines réminiscences de vocabulaire germanophone scolaire, à tel point qu’il a décrété, fier et sûr de lui : « en fait, le néerlandais, c’est juste une sorte de mélange improbable entre de l’allemand et de l’anglais ! ». Oui… merci pour ce pertinent diagnostic linguistique, mais concrètement ça ne va pas beaucoup nous aider (surtout moi qui ai fait espagnol en LV2)

La seconde est visuelle : on va aussi un peu galérer pour déchiffrer ce qui est écrit sur les panneaux ! Non mais quelle est donc cette langue étrange qui a des noms de lieux longs comme le bras (il paraît que les mots sont collés entre eux pour n’en faire plus qu’un !?!?) et qui, comme si ça ne suffisait pas, dédouble ses lettres (surtout les voyelles) ? (ça doit être vachement pratique de remplir des formulaires aux Pays-Bas… Déjà que généralement il n’y a jamais assez de place ou de cases pour écrire !). Chercher sur le plan, et ensuite nous guider dans la ville, s’est transformé en défi pour moi car je n’arrivais pas à retenir les endroits. (oui, je suis une fille et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est moi qui ai le sens de l’orientation. Philéas est incapable de trouver son chemin et compte sur moi quand je l’accompagne. D’ailleurs, il dit toujours que j’ai un GPS greffé dans la tête.)
Petit exemple de mes intenses cogitations de géolocalisation (rien ne vaut un bon vieux plan “papier” à mes yeux. Je laisse les applis sur smartphone à Philéas qui, même avec ça, réussit parfois l’exploit de se perdre…) :
« Bon, pas de panique ! Ce n’est pas si compliqué, après tout on a le même alphabet ! Donc en sortant de centraal station, il faut se diriger vers Sint-Nicolaaskerk, puis suivre
Prins Hendrikkade, passer devant un truc non identifié qui s’appelle Schreierstoren, ne surtout pas tourner à droite sur Geldersekade mais continuer sur Prins Hendrikkade. On doit passer devant un autre truc mystérieux s’appelant Scheepvaarthuis et puis l’hôtel n’est pas loin après…». (Non mais à tes souhaits quoi ! Je suis incapable de prononcer un traitre mot. Au scrabble, ça exploserait le score !).

 
Arrivés à destination, on s’empresse de sortir de la gare et là, on découvre avec stupéfaction ce qui restera la première vision qu’on a d’Amsterdam :
 
 
« Ah oui quand même… Effectivement, ça ne manque pas de vélos ici ! ».
 
On a traversé une véritable forêt de bicyclettes (ça se passe comment pour récupérer sa bécane une fois qu’on a réussi l’exploit de la retrouver ? Comme au mikado ?) avant de voir autre chose que des selles et des guidons (dont certains sans poignets de frein ?!?! Cette étrange énigme a été résolue le deuxième jour… Le suspense est à son comble !) : un grand ciel bleu ensoleillé (cliché “il pleut tout le temps” démenti) et l’architecture typique (à laquelle on n’est pas du tout habitués en tant que sudistes pour qui au-delà de Montpellier, c’est déjà le grand Nord).

 
On a rejoint à pied l’hôtel (mon GPS greffé dans la tête ne m’a pas lâché), enchantés de cette arrivée sans fautes.
En revanche, cette première petite balade citadine n’a pas été de tout repos… On ne connaissait rien aux us et coutumes routières locales, et on ne s’y attendait absolument pas. Quel choc ! Une invasion de vélos, absolument partout et dans tous les sens, avec parfois leurs usagers en train d’utiliser leur smartphone avec les deux mains, pédalant sans daigner regarder devant eux (!!!) et roulant pourtant à vive allure, tels des robots en mode pilotage automatique, sur un labyrinthe de pistes cyclables savamment mêlées aux rails des trams et aux voies de circulation. De quoi me faire sursauter tous les dix mètres à chaque fois qu’un cycliste nous frôlait ou nous alertait de coups de sonnette parce qu’on marchait sur leur voie (alors qu’on pensait être sur une voie piétonne). J’ai vécu chaque traversée de passage piéton comme une aventure de l’extrême ! Et je ne parle même pas de la quantité impressionnante de voitures électriques se déplaçant sans bruit de moteur (et sur le capot desquelles j’ai failli me retrouver les quatre fers en l’air plus d’une fois). J’étais en état d’alerte maximum, regardant frénétiquement autour de moi, les tempes en sueur et le cœur frisant la tachycardie. Je n’aurais jamais cru avoir besoin d’un temps d’adaptation dans une capitale européenne…
 
Impatients de risquer de se faire renverser dans partir explorer les rues d’Amsterdam, on a pris possession de notre chambre pour y laisser nos affaires puis on est aussitôt repartis en balade en ville, tous les sens en éveil.
 
 
Objectif numéro un : se rapprocher du Centre pour y manger car on a l’estomac dans les talons.
Sauf que tout ne s’est pas tout-à-fait déroulé comme on imaginait.
Plus on avance et plus on constate que les restaurants sont bondés. « C’est très vivant ici, c’est cool ! ». Bon, comme on n’avait rien repéré avant de venir, pour le premier soir on a voulu jouer la carte “valeur sûre” en ciblant les restos italiens. Sauf qu’on va rapidement déchanter car, sans réservation, ça semble mission impossible. On se fait refouler de partout. Ils sont tous complets, ou alors il faut minimum une demi-heure d’attente pour espérer manger au second service. « Second service ? Mais il est à peine 20h ? Et moi qui croyais naïvement qu’Amsterdam était une ville très touristique… ». J’ai cru avoir mal compris, mais non. C’est ainsi qu’on a découvert qu’en Hollande, on mange comme les poules autres anglo-saxons, vers 18h et sur réservation. Et si jamais te vient l’envie saugrenue de vouloir le prendre cool, improviser une virée au resto et t’y pointer la fleur au fusil après 20h30, sache que tes chances d’être accepté dans un établissement (autre que fast-food, on fuit ce genre d’endroits, on a passé l’âge) se réduisent comme peau de chagrin… (ça m’a d’ailleurs rappelé des vacances familiales en Bretagne où, un soir en plein mois d’août, dans une station balnéaire, aucune crêperie n’avait voulu nous servir, même pas seulement quatre crêpes sucrées pour que ça leur soit moins long à préparer…)
Là où on a finalement pu manger in-extremis, tous les gens qui arrivaient sans réservation vers 21h ont été refusés systématiquement pour cause de service terminé…
On a compris que pour les autres soirs, il faudrait s’y prendre plus tôt pour improviser !
 
Bref, sur un petit coup de bluff de Philéas (qui n’a pas besoin de faire semblant de ne pas comprendre ce qu’on lui répond dans une langue étrangère étant donné qu’il ne capte rien de toute façon), on a réussi à s’incruster à la dernière minuscule table de libre dans un petit resto italien (le “Gusto“, il porte bien son nom). Et comme on a bien fait ! On a pris un plat ayant beaucoup de succès manifestement (probablement la spécialité de l’établissement) et dont la préparation est pour le moins originale. Pourtant grande mangeuse de pasta devant l’éternel (mes racines italiennes dominent nettement mes gènes “goûts culinaires”), je n’avais encore jamais vu des spaghettis préparés de cette manière. Ils arrivent cuits al dente avec une sauce tomates puis ils sont versés dans une meule de parmesan creusée dans laquelle les pâtes s’imprègnent de copeaux de fromage grattés, avant d’être flambés directement là-dedans (avec je-ne-sais quel alcool). C’était surprenant et vraiment très bon !
 
 
 
Pour terminer cette soirée, on a repris la balade en sillonnant les rues environnantes au hasard. Et là, ce fut un nouveau choc pour moi
J’ai découvert tout un univers qui m’était jusqu’alors complètement inconnu… (non non, je ne vis pas au fond d’une caverne. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais que ça n’existait en vrai, comme à ce niveau-là, que dans les films). On s’est retrouvés devant un pub dont le nom de l’enseigne annonçait la couleur !
 
 
Enfin… la couleur… le thème du coin plutôt car la couleur, elle, c’est le rouge, du nom du quartier dans lequel on a débarqués.
Alors, pour tous ceux qui, comme moi avant cette plongée mémorable, n’ont jamais entendu parler du (pourtant célèbre) sulfureux quartier rouge d’Amsterdam, voici quelques photos donnant des indices de quel genre de lieu (tristement) emblématique il s’agit…
#EnjoyPoeticPictures
 
 
Dans les rues de ce quartier, en plus des innombrables pubs, coffee shop, sexshop, et autres supérettes de produits “alcool, sexe & drogue”, d’insolites musées (de l’érotisme, du cannabis, de la marijuana), et des salles de spectacles vivants où se joue du porno en direct-live-sans-trucage-ni-simulation sous vos yeux ébahis, il y a un nombre incalculable de vitrines dans lesquelles s’exposent des travailleuses du sexe vendant (et vantant très explicitement) leurs prestations… Quand le rideau est tiré c’est que ça bosse dur dans la cabine derrière…
 
Je suis rentrée à l’hôtel avec un sentiment mitigé, à la fois de dégoût et de pitié. Philéas avait déjà vu ça en Allemagne donc ça ne l’a pas surpris, mais moi c’était la première fois et j’étais vraiment très très très mal à l’aise. Pas tant par le racolage à proprement parler (et ce même si le chaland est accompagné de sa douce moitié) que par la tolérance (libertine ? Libertaire ?) ostensiblement affichée et assumée vis-à-vis du tourisme sexuel (pratique légale et encadrée aux Pays-Bas. Les prostituées sont déclarées et à leur compte, donc officiellement sans “maquereau”, payent des impôts et taxes comme tout autre professionnel, et sont inscrites à la Chambre de Commerce pour pouvoir louer leur local d’activité. Toutefois, aux dernières nouvelles, la Mairie d’Amsterdam semblerait vouloir faire évoluer les choses.), et par l’âge que semblaient avoir certaines femmes (qui auraient pu être ma propre fille)
Alors que ceux qui vont là-bas pour s’éclater considèrent le quartier rouge d’Amsterdam comme un véritable paradis, moi j’ai perçu le phénomène comme le temple de la misère de la race humaine.
 
Après ces premières heures passées à Amsterdam, je me suis (difficilement) endormie quelque peu hallucinée, en ressassant tout ça, en me demandant sur quelle planète je venais d’atterrir et, surtout, si je devais tirer des conclusions hâtives du lieu pour la suite de notre escapade…
#LaNuitPorteConseil
 
 
 
 

Jour 1 | #LesClichésAurontToujoursLaVieDure…

 
Le lendemain matin, je me réveille avec la ferme intention de ne pas m’enfermer dans des préjugés et autres clichés. Je décide de laisser une chance à la ville de capter mon intérêt et piquer ma curiosité. Après tout, Amsterdam ne peut tout de même pas être réduite à son seul quartier rouge (tout comme Paris ne se résume pas à Pigalle ou au bois de Boulogne). D’autant plus qu’il ne devient sulfureux que le soir venu et jusqu’au bout de la nuit. En journée, tout est calme. Sans les enseignes explicites de certaines boutiques, on ne se douterait (presque) de rien… si ça ne sentait pas la beuh en permanence un peu partout (il fallait voir Philéas respirer profondément à pleins poumons dès qu’on passait devant un coffee shop !).
 
Le ciel bleu et ensoleillé de la veille a été remplacé par un plafond nuageux, la pluie est même annoncée pour la mi-journée. Mais les sudistes que nous sommes ne vont pas se décourager pour si peu. On reste positifs et confiants. Le programme de la journée est simple : découvrir à pied le centre historique (élargi) et les canaux. On a aussi repéré le musée Van Gogh, sauf que sa visite ne sera pas pour cette fois. On apprend qu’il faut réserver très longtemps à l’avance. Il n’y a plus d’entrées disponibles pour aucun des jours où on est là (fin mai, avant le pont du jeudi de l’Ascension). Ça fait partie des petits côtés négatifs des escapades totalement improvisées : se retrouver le bec dans l’eau pour des choses qui nous tenteraient… Il faudra revenir un jour.
 
Bref, nous voilà partis pour des heures et des kilomètres de marche (nos pieds ne nous disent pas merci, comme à chaque fois), déambulant au hasard des rues (ayant renoncé pour aujourd’hui à me prendre la tête avec les noms sur mon plan). Il y avait longtemps que l’on ne s’était pas laissés aller ainsi, et ça fait un bien fou !
 
À Amsterdam, je confirme qu’il n’y a donc pas que le quartier rouge et des coffee shop ! Non, non. Il y a aussi plein d’autres trucs très clichés comme des sabots, des fleurs à gogo (dont les célèbres tulipes) dans le marché (très touristique) sur barges flottantes de Bloemenmarkt, des vélos (mais vraiment beaucoup trop), de l’eau et des péniches sur des canaux, des fromages (comme le dit une pub, la Hollande en étant l’autre pays), des voitures électriques inaudibles, des maisons en briques typiques assez bizarres (très étroites, de travers, avec la façade penchant en avant et une potence avec un crochet en haut du pignon) dans lesquelles les escaliers exigus sont casse-gueules avec leurs marches raides, des passages piétons avec avertisseur sonore balançant des “tacatacatacatacatacataca” (qui foutent le speed) quand c’est le moment de traverser, quelques moulins (il n’en reste plus que quatre dans la capitale), des boutiques dédiées aux diamants (ici, c’est la plaque tournante mondiale pour les grossistes de la pierre précieuse) attirant comme un aimant les hordes de touristes asiatiques (on a même vu un panneau indiquant le magasin d’un diamantaire traduit en chinois) reconnaissables à leur forêt de perches à selfies.
 
 
 
Amsterdam, c’est aussi des coins assez insolites cachés des regards, à l’image de Begijnhof Park (bon courage pour réussir à prononcer ça !), insoupçonnable lieu posé là, à l’abri de l’effervescence urbaine, tel un oasis verdoyant niché en plein cœur de la ville, accessible par une sorte de petite porte cochère d’un côté, et par une étroite ruelle dérobée de l’autre. Une petite chapelle est plantée dans ce paisible décor botanique. Ce square date du Moyen-Âge. La plupart des maisons sont habitées par des retraitées, mais aussi incroyable que cela puisse paraître (quand on voit combien coûte le moindre logement en ville), certains des bâtiments sont des logements sociaux où vivent des étudiantes aux revenus modestes, assurant ainsi une certaine mixité sociale.
 
 
 
 
Les premières gouttes de pluie ont commencé à tomber comme prévu à la mi-journée, l’occasion de s’arrêter déjeuner pour se mettre à l’abri. Après quoi, comme l’averse ne s’était pas calmée, on a sauté dans un bateau de croisière sur les canaux pour ne pas rester sous la flotte. Le timing était parfait, à tel point que le soleil est même revenu vers la fin de la balade nautique très sympathique (qui nous aura aussi permis de faire une pause assise dans notre “city-trek”). Les points de vue de la ville depuis le bateau sont assez chouettes.
 
 
La pluie s’étant finalement calmée, on a poursuivi notre rando urbaine tout l’après-midi. Nos jambes et nos pieds criaient au secours, à tel point qu’on est rentrés à l’hôtel se poser un peu avant de ressortir pour l’opération commando du soir : pouvoir convenablement bouffer !
 
 
La veille, échaudés par la galère pour trouver un endroit où manger le soir, on avait repéré en rentrant la nuit un restaurant asiatique plutôt insolite, situé juste sur l’autre rive de la rue de notre hôtel.
Ce bâtiment ne passe pas inaperçu puisqu’il s’agit d’une immense pagode flottante arrimée sur l’Oosterdokskade. Le Sea Palace a une capacité d’accueil de plusieurs centaines de couverts. Ce “bâteau-resto” serait la réplique miniature du Sea Palace de Hong-Kong pouvant servir jusqu’à 4000 personnes. Il paraît que c’est un lieu célèbre… Mais, comme pour le Carnivore au Kenya (pourtant mondialement connu paraît-il), on n’en avait jamais entendu parler avant. Décidément…
Manque de bol de riz, impossible là encore de réserver une table avant notre départ, ni au service de midi, ni le soir. TOUT EST COMPLET ! C’est un truc de dingue. J’imagine que l’endroit est très réputé, mais là, je ne peux pas en témoigner.
 
Finalement, on s’est dit qu’au lieu de cibler les “cuisines du monde”, pas super pertinent comme stratégie de découverte culinaire locale, autant tester la gastronomie néerlandaise. Philéas a donc déniché le Hemelse Modder (qui signifie “boue céleste”… Quel drôle de nom pas très appétissant !), un resto plutôt chic/gastro à deux pas de l’hôtel (car on était vraiment crevés de la journée). On s’y est pointés à l’improviste avant 19h pour avoir une chance d’avoir une table avant le rush. Coup de chance du premier coup cette fois-ci, il restait quelques tables non réservées. Et cerise sur le gâteau : la patronne parlait assez bien français et s’est fait un devoir de nous expliquer les plats proposés dans son établissement, en plus du “menu spécial jubilé” du mois. J’en ai alors profité pour lui demander quels étaient les plats emblématiques des Pays-Bas, et s’il y avait un plat national. Sa réponse inattendue nous a laissés un peu sur notre faim : « oh non, pas vraiment, désolée. On s’inspire beaucoup des cuisines du monde, beaucoup de la gastronomie française évidemment, mais aussi des influences des anciennes colonies comme l’Indonésie. Il n’y a pas de plat national. Typiquement, dans les campagnes, on mange un plat très consistant préparé avec des pommes de terre écrasées avec des navets et d’autres légumes, accompagnées de poisson comme la morue par exemple. »
Bref, on est allés dans un restaurant néerlandais proposant de la cuisine hollandaise pour goûter des spécialités locales, sauf qu’aucun plat typique n’est au menu car ça n’existe pas à proprement parler !?!? Cherchez l’erreur… Ceci dit, on s’est régalés car ce qu’on a pris (plus ou moins au pif au final… merci google-translate) était super bon en plus d’être très joliment présenté dans l’assiette (un plaisir des yeux avant le plaisir des papilles), le service était très bien dans un cadre épuré agréable très chouette !
 
Cette deuxième soirée à Amsterdam s’est terminée sur une note nettement plus positive pour moi. De quoi me rebooster pour la journée suivante qui m’attend : Philéas a (encore) dégoté une activité aux antipodes de celles que j’aime habituellement. Oui, il est comme ça Philéas, il aime me pousser dans mes retranchements, hors de ma zone de confort (je l’aime beaucoup trop ma zone de confort), histoire de dépasser mes limites, me prouvant ainsi que je suis capable de bien plus de choses que ce que je crois. Sans compter que sa technique est infaillible pour garder des souvenirs impérissables de nos escapades et de nos voyages (et qu’accessoirement, plus je suis en mode “je galère/je râle”, et plus ça me fait de choses à raconter avec humour et (auto)dérision…).
 
 
 
 

Jour 2 | Sortir de ma zone de confort…

 
La notion de “zone de confort” est très subjective. Les limites de ma zone de confort ne sont pas tout-à-fait les mêmes que celles de Philéas. Mes limites sont… comment dire… limitées (comme son nom l’indique) ! Ce qui ne m’empêche pas de les dépasser régulièrement grâce à mon cher et tendre donc.
 
 
Philéas a prévu une visite guidée d’Amsterdam en français (ça, j’aime bien)et à vélo (ça par contre, je DÉTESTE ! Les selles de vélos et mon arrière-train ne sont pas du tout copains… Je dois être mal foutue, je ne sais pas, mais à chaque fois que je fais du vélo, je termine toujours avec des douleurs très… disons… ciblées, du style “escalope meurtrie et tuméfiée”…). AU SECOURS !!!
 
Le rendez-vous est booké pour le matin. Sauf que de l’imprévu se rajoute à l’improvisation. Le guide francophone a un empêchement de dernière minute qui l’oblige à décaler la virée un peu plus tard dans la journée. Qu’à cela ne tienne, on revoit nos plans du jour (ce n’est pas trop dur quand on n’a rien de vraiment prévu) et on profite que le soleil soit revenu pour reprendre notre exploration urbaine.
 
Amsterdam, ce n’est pas Venise (qui, elle, est construite sur une multitude d’îles, sans aucune route dans la cité, les seules façons d’y circuler étant à pied ou en bateau. Il n’y a ni voitures, ni bus, ni tramways, ni métros), mais en revanche, c’est vraiment une histoire d’eau avec tous ses canaux creusés !
 

De l’eau, des fleurs, et toujours ces constructions en briques rouges et ses maisons étroites.

 
 
La visite guidée a été repoussée vers l’heure du déjeuner.
 
Avant ça, comme je n’ai nullement l’intention de faire un coup d’hypoglycémie pendant la “chevauchée sauvage”, je cherche de quoi caler ma fringale avant d’enfourcher le terrible engin. Et là, dans une rue, je découvre avec effroi des boutiques remplies de distributeurs automatiques de junkfood ! Quelle horreur ! C’est bondé là-dedans en plus. Comment peut-on manger ça ?
 
Je ne peux surpasser mon dégoût et refuse de tenter une telle expérience de l’extrême (cette limite-là, je ne la franchirai pas). Je jette plutôt mon dévolu sur une copieuse part de “appletaart” qui m’a fait de l’œil dans un salon de thé. Et comme j’ai bien fait ! Elle était absolument délicieuse, généreusement garnie de pommes parfumées à la cannelle (et aussi bourrée de sucre et de gras), de quoi largement refaire le plein d’énergie.
 
 
On a ensuite rejoint le point de rendez-vous du petit groupe de francophones inscrits avec nous, dont une famille de québécois nous disputant le prix de l’accent le plus prononcé (on est du Sud, et on assume le soleil et les cigales sortant de nos bouches quand on s’exprime).
Notre guide se prénomme Olaf (“grosse baffe”… petit clin d’œil à ceux qui ont la référence chez Astérix et Obélix), il est hollandais et parle bien français (il a vécu un temps sur la Côte d’Azur), il est jeune et charmant, ce qui ne gâche rien.
Il commence par nous donner toutes les informations nécessaires et les consignes de sécurité pour circuler pendant le tour. C’est ainsi qu’on a appris que les vélos hollandais n’ont pas de freins. Pour freiner, il faut rétropédaler. #FinDuSuspenseInsoutenable
Heureusement qu’on nous a fourni des vélos “normaux”, sinon le supplice aurait été encore plus grand pour moi… J’étais pendue à mes freins et à ma sonnette pendant toute la virée (attraction burlesque du jour bonjour) tellement j’étais tétanisée de peur par le trafic infernal, les croisements, le respect des priorités sur les voies cyclables, les autres cyclistes dans tous les sens, les piétons (qui hésitent mais) qui traversent (quand même) juste devant la roue (super agréable quand il faut freiner juste au moment où on a pris de l’élan, et qu’ensuite il faut pédaler comme un âne pour essayer de grimper la côte), les montées et les descentes des innombrables ponts enjambant les canaux sur lesquels tu ne peux pas te permettre de prendre de l’élan et rouler à toute berzingue (mes quadriceps et mes mollets m’ont offert un festival de courbatures pendant plusieurs jours).
Non, vraiment, j’ai subi (oui, je sais, je suis un boulet !).
 
La visite a duré plus de 2h30 (de souffrance pour mon popotin) sous un soleil radieux (on s’est même chopés un coup de soleil !). Heureusement, il y avait des arrêts fréquents pendant lesquels Olaf nous racontait passionnément sa ville (ça me permettait aussi de souffler et de détendre mes poings serrés et mes bras contractés à la limite de la crampe), l’occasion de résoudre quelques “mystères” et répondre aux questions que je me posais depuis notre arrivée.
Comme par exemple les maisons (qui, à l’origine, étaient des entrepôts de stockage des riches marchands du “Siècle d’Or”), construites toute de travers (l’impression que les façades penchées vers l’avant vont s’effondrer sous nos yeux est omniprésente) en briques de terre cuite locale (il a bien fallu faire quelque chose de la terre accumulée lors du creusement des canaux). Si elles font 7 mètres de large sur 30 mètres de long, ce serait pour des questions d’économies de taxes calculées jadis sur la surface bâtie donnant sur la rue. La “perte” de superficie est compensée par la construction sur plusieurs niveaux.
Avec une largeur si étriquée, l’agencement intérieur comporte toujours des portes, des escaliers et des couloirs tellement étroits qu’il est impossible d’y passer des meubles, des marchandises ou toute autre chose volumineuse.
Comment aménager les lieux alors ?
Et bien par l’extérieur grâce aux larges fenêtres percées et au crochet présent au bout d’une potence en haut de chaque pignon. Tout est monté par une corde et une poulie. Et si les façades sont volontairement penchées, c’est justement pour faciliter le passage par les fenêtres en limitant ainsi les dégâts provoqués par le balancement des charges hissées avec la corde, système encore plus pertinent les jours de tempêtes.
Dans la cité lacustre du Nord, tout est construit sur des pilotis plantés très profondément dans le sol, la faute à la terre beaucoup trop molle et humide pour pouvoir y couler des fondations “classiques”. Cela n’empêche cependant pas la ville de s’enfoncer dans le sol. Les pilotis modernes sont en béton.
Les maisons toutes tordues donnent l’impression (mais n’est-ce vraiment qu’un effet d’optique ? Rien n’est moins sûr.) qu’elles s’appuient les unes sur les autres et que si jamais l’une d’entre elles étaient détruites, toute la rue s’effondrerait comme un château de cartes. Dans les logements, les sols penchent aussi, leurs habitants ont l’habitude de marcher “pas très droit”. C’est un coup à prendre, mais il paraît que c’est très déconcertant (et casse-gueule) la première fois qu’on s’y déplace.
 
En parlant d’habitations : le manque d’espace en ville pour créer de nouveaux logements a fait naître des solutions alternatives telles que les péniches. Ce n’est pas ce qui manque à Amsterdam, les canaux en sont complètement saturés ! Mais il ne faut pas se leurrer, ces péniches ne sont pas forcément beaucoup plus économiques (leur entretien est coûteux et contraignant, un loyer est dû pour la place occupée, l’assurance est chère et elles sont redevables d’un impôt qui leur est propre). Elles ne voguent plus depuis bien longtemps puisqu’elles sont amarrées en permanence car reliées aux réseaux d’eau et d’électricité de la ville comme les maisons.
 
Plus généralement, j’ai appris qu‘avant d’être un Royaume, les Pays-Bas ont été une République (c’est plutôt l’inverse qui s’est produit ailleurs).
 
J’ai aussi réussi à connaître la différence entre la Hollande et les Pays-Bas (exemple de question plus ou moins saugrenue pertinente que je suis capable de poser lors de visites guidées). Pays-Bas est le véritable nom du pays, il est constitué de douze provinces. Hollande ne correspond qu’à deux de ces provinces, grosso-modo celles où se situent la capitale et les villes les plus importantes.
 
Ah ! J’ai failli oublier l’essentiel… le début de l’Histoire locale ! Pourquoi Amsterdam s’appelle Amsterdam ? (Ceux qui savent déjà peuvent passer directement à la suite).
Au XIIIème siècle, une digue (“dam” en néerlandais) protégeant de la mer est construite sur le fleuve Amstel au bord duquel est posé un village. La petite bourgade prendra alors le nom (légèrement déformé par la prononciation) d’Amsterdam.
Petite info bonus : les habitants d’Amsterdam s’appellent les amstellodamois.
 
Il y aurait plein d’autres choses à raconter, mais le mieux c’est d’aller faire la visite guidée en vélo en français avec Olaf (boutique de location de vélos du 110 Spuistraat). Son circuit permet en plus de partir à la découverte d’autres quartiers que les traditionnels Centre Historique et Canaux qu’on a déjà arpentés plusieurs fois. Finalement, c’est très complémentaire, et en plus ça nous a donné une idée de virée (sortant de l’ordinaire pour nous) pour la suite de la journée.
 
Le retour à la boutique de location de vélo sonne ma délivrance. 14h sont largement passées, on s’inquiète de savoir si on va pouvoir manger assis tranquillement quelque part. Au petit bonheur la chance, on s’est engouffrés dans une ruelle débouchant sur une placette où des gens mangeaient encore attablés dehors au soleil. Endroit providentiel pour une pause déjeuner bien méritée avant de repartir avaler les kilomètres à pied.
 
 
Sur les conseils appuyés d’Olaf, on se rend derrière Centraal Station pour embarquer dans un ferry gratuit assurant des rotations 24h/24. En deux temps trois mouvements, nous voilà debout au milieu de cyclistes dans cette navette traversant la rivière IJ, naviguant cheveux aux vents vers le quartier NDSM, site des anciens chantiers navals. (Ce trajet est desservi par la ligne “rouge”.)
 
Un petit quart d’heure plus tard, on débarque entre un vieux sous-marin russe et un bateau-hôtel, avec des docks, des hangars et des containers (et une montagne de vélos) en toile de fond.
 
Mais que sommes-nous venus faire ici ?
Olaf a vanté l’intérêt de ce site pour son street-art disséminé dans un quartier à l’esprit industriel méritant le détour.
Pour être honnête, le street-art, ce n’est pas trop notre truc. Mais n’étant pas réfractaires pour autant, c’était l’occasion d’aller jeter un coup d’œil.
On a marché au hasard. On est tombé sur un film publicitaire en train de se tourner entre deux gigantesques entrepôts, sur une immense esplanade où trônait une arche faite de containers. Et il y avait des tags et des graffitis un peu partout en effet.
 
Un message subliminal se cache dans cette œuvre de street art… Je n’ai pas fréquenté les mêmes routes de la vie manifestement !
Ne connaissant strictement rien au domaine du street-art, et n’ayant ni point de repère ni référence en la matière, on n’a pas trop su quoi en penser artistiquement parlant. Ceci dit, c’est à voir, les amateurs du genre apprécieront sûrement.
On a continué à explorer cet étrange quartier réputé branché et on s’est retrouvés à visiter le NDSM Loods, un ancien entrepôt de chantier naval réhabilité en studios d’artistes. Sans savoir ça, j’aurais eu tendance à penser que c’est un immense squat. C’était… comment dire… assez “space”…
 
 
 
Le retour vers la ville est aussi simple et rapide que pour l’aller : il suffit d’attendre tranquillement sur le ponton la prochaine navette gratuite ramenant à Centraal Station. Il y en a toutes les quinze minutes en journée.
 
 
Pour le repas du “soir” (il n’existe pas de mot pour désigner un vrai repas se situant entre l’heure du goûter et l’heure du dîner si ?), on a renoncé à la cuisine néerlandaise (puisqu’elle n’existe pas), et comme on n’avait pas du tout envie de tester l’un des nombreux restaurants indonésiens pullulant à chaque coin de rue (j’ai fait une overdose de nasi goreng et autres spécialités à Bali et à Lombok au printemps dernier…), on a eu une envie subite de manger thaï, pas trop loin de l’hôtel (parce qu’après une journée à marcher non-stop et à faire du vélo, on n’en peut plus). Nous voilà donc partis à la recherche du graal, sans réservation, à l’heure courue de l’apéro… Coup de chance au De Kooning van Siam en plein quartier rouge. On était seuls et on s’est régalés.
 
 
Ce jour-là, Philéas m’a fait sortir de ma zone de confort en m’embarquant me casser le fion sur faire du vélo (contre toute attente, il a reconnu que ces selles étaient particulièrement inconfortables ! J’ai traduit cet aveu par “j’ai mal au cul moi aussi”…) avant d’aller voir des graffitis gribouillés partout dans un quartier d’anciens docks (admirer du street-art… une activité tellement improbable pour moi).
Malgré tout, ce fut une belle journée. Je me suis couchée, repue et fourbue, beaucoup moins bête plus instruite et cultivée.
 
 
 
 

Jour 3 | Usine à gaz pour foodtrucks, soleil et verdure…

 
Ce matin, on n’est qu’une immense courbature, mais on est encore bénis des Dieux côté météo : il ne pleut pas et le soleil est même annoncé pour une bonne partie de la journée. Ça tombe super bien, notre avion retour ne décolle que dans la soirée, alors on a largement le temps de profiter de ce dernier jour d’escapade.
Programme choisi : encore des heures de marche à pied à la recherche de vert et de nature ! Les maisons typiques en briques, c’est vrai que c’est joli mais au bout de deux jours, on commence à saturer on en fait vite le tour. (D’une manière générale, les villes et autres paysages urbains ne sont pas nos lieux de prédilection, on leur préfère de très loin la Nature et les espaces sauvages.)
 
Pour commencer, direction Westerpark au Nord-Ouest d’Amsterdam, loin de l’agitation du centre-ville. On a marché tranquillement pendant une heure et demie, pauses photos et cafés comprises, traversant différents quartiers, dont le populaire et branché Jordaan, avant d’atteindre ce parc.
 
 
En vérité, si on est allés là-bas c’est aussi pour autre chose que le parc.
On aime bien découvrir des trucs insolites aux antipodes de nos habitudes et de nos goûts lors de nos échappées belles.
 
Il se trouve que très peu de temps avant de débarquer à Amsterdam, on a appris un peu par hasard l’existence de la Westergasfabriek (un seul mot tout collé pour dire “usine à gaz de l’Ouest”). Rien que le nom nous a intrigués.
Cette ancienne usine à gaz toute en briques rouges typiques a été réhabilitée en un immense site culturel avec bars, restaurants, cinéma, scène de spectacle, clubs, halle d’exposition, galeries d’arts.
 
 
 
En s’approchant, après avoir croisé des vélos très personnalisés, on a été attirés par un regroupement de gens jouant dehors à un sport très mystérieux. Ce n’était pas du basket-ball, même si le but du jeu semblait être de passer la balle à travers le “cerceau” jaune.
 
 
 
 
 
 
Ce qu’on est venu voir ici c’est un évènement plutôt original qui a titillé notre curiosité, LE rendez-vous des amateurs de cuisines du monde en foodtruck et autres cuisines mobiles.
Il s’agit du Rollende Keukens, un festival se déroulant chaque année pendant cinq jours au mois de mai. Une centaine de participants envahissent alors une vaste aire extérieure pour y garer leurs baraques à bouffe nomades et proposer de la fastfood gastronomie des quatre coins de la planète. Ils rivalisent d’idées pour rendre leur stand de dégustation le plus typique et original possible. On peut ainsi voir un florilège de différents styles, du plus basique au plus improbable…
 
 
 
Pour arroser tout ça, d’immenses stands de bières sont présents.
 
On n’est pas restés manger là (oui, on est des rebelles). Les stands n’étaient pas encore ouverts et puis de toute façon, tout ce qu’on a observé dans les coulisses ne nous a pas forcément mis l’eau à la bouche.
 
On a préféré reprendre notre trek urbain en traversant les quartiers longeant les canaux Nord et les canaux Sud pour arriver jusqu’au quartier des Musées (qu’on n’a pas visités puisque, comme je viens de le dire, on est des rebelles).
 
 
C’est dans ce coin de ville que l’on a trouvé un endroit bondé mais sympa pour se poser et manger tranquillement sur l’eau (alors que l’heure du déjeuner était allègrement dépassée).
 
Après cette pause bien méritée (pour nos estomacs, nos jambes et nos pieds), sous le même ciel bleu ensoleillé qui nous a accueillis le jour de notre arrivée, on a terminé notre city trip à Amsterdam en trouvant autre chose à regarder que des maisons en briques qui penchent ✌️ : le Vondelpark.
Ce poumon vert de la ville est très bucolique et extrêmement fréquenté, y compris par toutes sortes d’engins roulants qui gâchent un peu la balade en toute sérénité…
Le mois de mai ouvre la saison des spectacles en plein air gratuits durant laquelle projections, ballets et concerts sont proposés jusqu’au mois de septembre. Et ça fait trente ans que c’est comme ça chaque année.
 
 
Manque de bol, il n’y avait aucun spectacle dans le créneau horaire où on a pu rester dans le parc (on devait repartir prendre le train pour l’aéroport en fin de journée). Mais ça doit être très chouette à voir.
On s’est contentés de se balader dans cet immense parc de près de cinquante hectares pour prendre un bain de foule grand bol de verdure.
 
 
 
C’est ainsi que s’est achevée notre découverte improvisée de la capitale néerlandaise.
Je ne m’étendrai pas sur le retour chaotique dû au retard de l’avion qu’il a fallu carrément quitter après avoir tous embarqués, pour retourner attendre (le plus calmement possible) en salle d’embarquement que la compagnie nous “trouve” un avion de remplacement car l’autre avait un problème technique l’empêchant d’assurer le vol en toute sécurité… (Toujours voir le côté positif dans chaque situation : il a mieux valu attendre des plombes plutôt que de s’être scratchés en plein vol !)
 
 
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D’Amsterdam, on n’en savait rien et comme cette escapade était improvisée à la dernière minute, on n’avait pas eu le temps de trop regarder avant. Alors une fois sur place, on a simplement suivi notre instinct et écouté nos envies (ou pas).
Renseignements pris, on s’est rendu compte qu’on a zappé (plus ou moins malgré nous) pas mal d’incontournables mentionnés dans les guides, comme par exemple le port, la maison d’Anne Franck, l’Artis Royal Zoo au Plantage, la maison de Rembrandt, les nombreux musées tels que Van Gogh (parce que c’était complet), Rijks, Frans Hals, Stedelijk, maritime, etc.
 
Bref, comme je n’ai pas entièrement sondé l’Am(e)sterdam, je crois qu’il nous faudra revenir le temps d’un week-end pour compléter la visite, en n’oubliant pas de s’y préparer un peu à l’avance cette fois !
 
 
 
 
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