Les chutes IGUAZU : une des 7 merveilles naturelles du monde moderne đ€© đŠđ· đ§đ·

La fatigue qui commençait Ă sĂ©rieusement s’accumuler a vite Ă©tĂ© balayĂ©e car voici l’un des moments les plus grandioses de ce voyage : les chutes d’IGUAZU oĂč nous sommes restĂ©s deux jours.
Elles font partie des plus belles et grandes cascades du monde : 72m de haut en moyenne, 200 chutes sur 3 kms en plein cĆur d’une vĂ©gĂ©tation tropicale luxuriante. Certains les classent mĂȘme parmi les sept merveilles du monde moderne.
Tout est trĂšs bien agencĂ© lĂ aussi, avec des passerelles amĂ©nagĂ©es qui permettent de s’approcher au plus prĂšs des cascades, tellement prĂšs qu’on Ă©tait trempĂ©s. Mais vue la chaleur, on n’est jamais restĂ©s mouillĂ©s trĂšs longtemps.
Le cĂŽtĂ© brĂ©silien est situĂ© un peu plus en contrebas des chutes, ce qui permet d’observer le gouffre impressionnant dans lequel se jettent plus de 200 cours d’eau et cascades.
En fin de journĂ©e, sur le chemin du retour, on s’est arrĂȘtĂ©s visiter un parc ornithologique avec des oiseaux tropicaux de toute beautĂ©. Toutes ces couleurs de plumage, c’Ă©tait superbe.
On a aussi fait l’expĂ©dition en Zodiac qui mĂšne jusqu’au pied d’un des rideaux d’eau des chutes. C’est le truc spĂ©cial touristes Ă faire si on a envie de se prendre une douche monumentale sous des trombes d’eau d’oĂč l’on revient trempĂ© jusqu’au slip ! On a mieux compris aprĂšs coup pourquoi notre guide locale (brĂ©silienne) nous avait demandĂ© de prendre une tenue de rechange…
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– J’ai retenu qu’en Argentine, on y parle…. argentin et pas l’espagnol “castillan”. C’est encore bien plus flagrant qu’en Ăquateur.
Cela m’a occasionnĂ© bien des pĂ©ripĂ©ties pour comprendre et me faire comprendre. D’ailleurs, j’aurais dĂ» tilter dĂšs le dĂ©part dans l’avion Ă l’aller : au moment du repas, les hĂŽtesses proposaient deux choix, et ne sachant pas dĂ©crypter ce que c’Ă©tait que le “pocho”, j’ai pris l’autre plat. Quelle dĂ©ception quand j’ai vu que cet autre plat c’Ă©tait du poisson, et que je me suis rendue compte que le mystĂ©rieux “pocho” Ă©tait en rĂ©alitĂ© du “pollo” (prononcer polio) ! Car en Argentine, le double LL espagnol ne se prononce pas “llieu” mais “CHE”… Encore fallait-il le savoir ! Tout ça nous a bien fait rire, surtout quand on parlait des gauchos et de leurs “cabacho” : les “caballo”, les chevaux quoi !
Et il n’y a pas que des variantes dans la prononciation. Beaucoup de vocabulaire n’est pas du tout le mĂȘme, dans tout ce qui est alimentaire par exemple : pas pratique quand on veut commander quelque chose de prĂ©cis…
– PhilĂ©as a retenu de l’Argentine que l’aspect “Histoire et civilisations” est presque inexistant, ou tout du moins mis entre parenthĂšse pour ne pas dire savamment occultĂ©.
Seules les pĂ©riodes de grandes vagues d’immigrations de la fin du XIXĂš et dĂ©but XXĂš siĂšcle sont “assumĂ©es”.
Le passĂ© colonial, Ă part d’un point de vue architectural Ă certains endroits, il faut le chercher.
Quant aux cultures Indiennes du cĂŽtĂ© des Andes, alors lĂ , c’est carrĂ©ment Ă©touffĂ©. Ce n’est que pour le folklore touristique. PhilĂ©as a Ă©tĂ© trĂšs déçu par cet aspect-lĂ …
– Nous avons retenu que l’Argentine est rĂ©ellement LE pays de la viande ! Ce n’est pas un mythe. La gastronomie est presque exclusivement basĂ©e sur la viande, rouge essentiellement. Mais nous avons compris qu’il y a une raison Ă cela. Ce n’est pas juste une question de goĂ»t, c’est d’abord parce les terres argentines sont pour la plupart stĂ©riles, rien n’y pousse, et donc ils ne disposent que de trĂšs peu de fruits et lĂ©gumes localement. Pour trouver des zones cultivables, il faut s’approcher des rĂ©gions tropicales au nord. Mais c’est largement insuffisant pour nourrir tout le pays, et c’est trĂšs cher. Et comme ce qui est importĂ© est hors de prix…
Du coup, les argentins se gavent de barbaque, Ă chaque repas, et Ă des doses massives. Nos estomacs non habituĂ©s Ă autant d’apports protĂ©iniques n’ont pas supportĂ© bien longtemps. Il n’en reste pas moins que leur super barbecue, les repas “asados”, sont excellents.
Pour aider Ă digĂ©rer tout ça, couper un peu la faim et booster leur mĂ©tabolisme en carence de fruits et lĂ©gumes, les argentins boivent Ă longueur de journĂ©e de la “Yerba matĂ©”, l’infusion nationale.
C’est une tisane au goĂ»t prononcĂ©, qu’ils boivent selon un rituel prĂ©cis dans une tasse typique appelĂ©e “matĂ©” (une petite calebasse qui ne doit surtout pas ĂȘtre lavĂ©e) dans laquelle est plongĂ©e une paille mĂ©tallique appelĂ©e “bombilla” (prononcer “bombicha”…) qui filtre l’herbe en aspirant le breuvage. Le rituel se veut convivial car il est d’usage de le dĂ©guster Ă plusieurs en faisant tourner le “matĂ©”, chacun aspirant une gorgĂ©e et le passant au suivant. Tout bon argentin qui se respect possĂšde au moins un “matĂ©”. Notre guide française de Salta en avait un “format de voyage” qu’elle faisait suivre partout avec un thermos d’eau bouillante. C’est elle qui nous a initiĂ©s Ă ce rituel.
Trois autres spécialités culinaires sont typiquement argentines :
.- les “empanadas” : ce sont des petits chaussons faits en pĂąte Ă pizza, soit cuits au four soit frits (suivant les rĂ©gions), et gĂ©nĂ©ralement farcis de viande de bĆuf (Ă©videmment !). Mais il y en a aussi des farcis au poulet, aux Ă©pinards (trĂšs bons), au maĂŻs (un estouffe chrĂ©tien !), au jambon et fromage, ou encore aux oignons, etc etc etc C’est trĂšs bourratif…
.- l’incontournable “dulce de leche” !!! Alors ça, c’est une tuerie !!! C’est de la confiture de lait au goĂ»t de caramel. J’ai dĂ» me faire violence pour ne pas m’en gaver pendant tout le voyage, car c’est proposĂ© absolument partout et systĂ©matiquement Ă chaque repas.
.- les “alfajores” : c’est LE gĂąteau national (bien qu’il soit d’origine arabe en rĂ©alitĂ©). Il s’agit de deux biscuits ronds collĂ©s l’un contre l’autre soit avec de la confiture, soit avec du chocolat, soit avec du “dulce de leche”. Le tout est enrobĂ© de sucre ou de chocolat fondu. Bref, c’est trĂšs light comme pĂątisserie, juste 1000 calories la bouchĂ©e… Notre prĂ©fĂ©rence : ceux fourrĂ©s au “dulce de leche” et enrobĂ© de chocolat.
POUR CONCLURE…
— Je suis revenue avec la certitude que j’aime vraiment les paysages si grandioses, spectaculaires et variĂ©s de la CordillĂšres des Andes. C’Ă©tait la deuxiĂšme fois que je mettais les pieds dans ce coin du Monde, et je pense que ce ne sera pas la derniĂšre…
— PhilĂ©as est revenu avec la (quasi)certitude que ce n’est finalement pas dans ce pays (qu’il idĂ©alisait) qu’on Ă©migrera un jour… En dehors de la capitale, c’est dĂ©sert, et c’est Ă©conomiquement beaucoup trop alĂ©atoire. Depuis, il est Ă la recherche d’un plan B…
— Enfin, nous sommes revenus avec un nouveau record : distance BĂ©ziers/UshuaĂŻa = plus de 12800 kms… Record Ă battre !!!
C’Ă©tait dĂ©finitivement notre voyage jusqu’au bout du monde…