Les coulisses de mes #HistoiresExpatriées…

Depuis que je participe assidûment aux #HistoiresExpatriées, il y a une question qui revient en boucle, comme un soupçon de doutes sur la réalité de tout ce que j’écris :

 Non mais comment peux-tu te souvenir aussi précisément d’autant de choses plus de 20 ans après ? ??? 》…

Excellente question ! Qui mérite une réponse circonstanciée !

De cette parenthèse expatriée, je me rappelle de beaucoup de choses (l’expérience ayant été TRÈS/TROP intense).

Mais j’ai aussi et surtout ÉNORMÉMENT écrit là-bas, chaque jour, à chaud (au sens propre comme au sens figuré), sans jamais aucun filtre (!!!) et avec la fougue exacerbée de la jeunesse (et la diatribe à fleur de peau) ! Minutieusement, consciencieusement, méticuleusement. Avec un besoin impérieux et irrépressible de remplir des pages et des pages de carnets de bord, de noircir d’encre des recto/verso de centaines de feuilles “pelure” fines comme du papier cigarette, sans laisser ni marges ni interlignes, surtout pas, tellement de choses à dire et à taire… (Ne dit-on pas qu’écrire, c’est hurler en silence ?). Il me fallait absolument coucher sur papier tout ce que je voyais/vivais, comme pour essayer de comprendre l’incompréhensible, tenter d’expliquer l’inexplicable, s’évertuer à rationaliser l’irrationnel. Écrire pour ne surtout jamais rien oublier justement, des trucs tellement surréalistes et dépassant l’entendement qu’en les relisant maintenant, même moi je reste parfois scotchée (et même choquée aussi) en me disant encore aujourd’hui : 《 Je ne sais pas comment j’ai fait… Je ne comprends pas comment j’ai pu tenir… C’est impossible que je puisse raconter TOUT ça un jour. On ne me croira jamais. Pire encore, on m’interprètera de travers. 》.

De retour en France, j’avais besoin de rendre compte autour de moi, pour m’aider à assimiler. Mais j’ai fini par tout enfouir, déçue et frustrée de ne pas vraiment réussir à partager toute cette aventure avec notre entourage (qui s’était lassé de nous entendre radoter sur notre histoire de fous…). Comment expliquer des situations abracadabrantesques à des occidentaux n’ayant jamais vécu en Afrique ? Pour eux, ça n’avait aucun sens. Au mieux, ils en venaient à penser qu’on exagérait, au pire ils finissaient par ne plus nous croire.

Deux décennies, et plusieurs voyages au Sénégal (en mode vacances/aventures, dont deux avec nos enfants), ne m’auront pas été de trop pour digérer cette expérience aussi riche qu’éprouvante, pour parvenir à (presque) faire la paix avec ce pays beaucoup plus complexe qu’il n’y parait, et pour prendre du recul. L’envie de raconter n’a jamais disparu, il fallait que ça sorte. Mais je n’osais pas et ne savais toujours pas sous quelle forme… jusqu’à l’année dernière !

A l’automne 2017, grâce à Lucie du blog L’occhio di Lucie – Voyages en Italie (MERCI MERCI MERCI Lucie ?) et son rendez-vous génialissime des Histoires Expatriées, j’ai eu LE déclic en trouvant un moyen de témoigner publiquement, pour laisser une trace (même édulcorée) de toute cette période charnière de ma vie.

Pour participer aux thèmes mensuels des #HistoiresExpatriées, je puise donc dans mes abondantes “archives manuscrites” de l’époque (j’ai TOUT conservé précieusement, la preuve en image ⬇️ ), ainsi que dans mes vieilles photos argentiques, pour ensuite retranscrire et (oser enfin) raconter après tant d’années…

A l’été 2018, j’ai aussi commencé à transformer mes articles du blog en format “papier glacé”. J’en suis arrivée au tome 8 ? !

 

 

 

Pour (re)lire mes participations aux #HistoiresExpatriées ???

https://foguescales.fr/p/blog-page.html

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