“Quebradas” autour de SALTA : paysages grandioses des Andes.

(extrait de mon récit “Voyage jusqu’au bout du monde…“)
 
 
[…]    Après ces deux jours et deux nuits dans une ambiance tropicale très chaude et très humide, nous changeons radicalement d’environnement et de climat.
Cap vers le nord-ouest à 1100 kms de là, dans les Andes, où règne un climat très chaud et très sec.

Nous atterrissons à SALTA, ville très étendue d’environ 580000 habitants à 1200 m d’altitude. Nous resterons dans cette région andine durant 4 jours… pour notre plus grand plaisir…
C’est la partie du voyage que j’ai le plus aimé tant les paysages à couper le souffle m’ont subjuguée. La grande diversité et la beauté à l’état brut de cette nature sauvage de l’altiplano (hauts plateaux andins) m’ont envoutée.

A notre arrivée à SALTA, nous découvrons (ce qui est réputée être) une ville coloniale du XVIè siècle. Nous avons fait une visite guidée à pied durant tout un après-midi, c’était sympa mais pour être tout-à-fait honnête, nous n’avons rien trouvé de vraiment dépaysant…

 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il n’y a que lors de l’incontournable virée dans le marché municipal, gigantesque hangar aux allées étroites et grouillantes, riches en couleurs et en odeurs entêtantes, que nous avons vu des bizarreries sortant un peu de l’ordinaire !
Manifestement, les argentins ont des problèmes récurrents de tuyauterie…. Mais ce n’est pas vraiment étonnant quand on sait ce qu’ils mangent ! La population est saturée en protéines et devient de plus en plus obèse… le mal du siècle…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un autre point de vue de la ville s’est offert à nous, une vue panoramique sur les hauteurs du CERRO SAN BERNARDO. Il est possible d’y monter par une route sinueuse, en téléphérique, ou bien à pied pour les plus sportifs et courageux… seulement 1070 marches à gravir !!!
La récompense est au bout de l’ascension, que nous avons faite en mini-bus en ce qui nous concerne.
 
 
 
Dernier petit récit à propos de SALTA : nous avons passé une soirée typique et traditionnelle dans une PEÑA. Il s’agit d’un restaurant où un orchestre joue de la musique folklorique accompagné de danseurs et danseuses tout aussi folkloriques !
C’est confirmé : les argentins adorent l’excès de décibels, car, une fois de plus, le niveau sonore était insupportable. Sans compter que les sonorités stridentes de certains instruments utilisés n’ont pas arrangé les choses. On a eu beau demander à plusieurs reprises de baisser le volume ou bien d’éteindre une des enceintes, rien n’y a fait : les argentins veulent devenir sourds !
Tout le groupe a été pris d’une nouvelle grosse crise de fou rire tellement c’était surréaliste. La guide locale (une autre française expatriée) ne savait plus où se mettre tellement elle était gênée (pas par le bruit, mais par notre réaction).
J’ai passé une grande partie de la soirée à me boucher les oreilles de peur de perdre mes tympans, et j’étais en apnée tellement je pleurais de rire. Quelques-uns n’ont pas pu résister au supplice, ils sont carrément sortis du resto et ont passé le reste de la soirée dehors sur le trottoir.
Voici 20 secondes de vidéo de l’orchestre. Le niveau sonore n’y est pas du tout restitué. On peut juste apercevoir un danseur à la chorégraphie très recherchée et au costume d’un bleu puissant….. Petit indice pour le reconnaître : c’est le SanKuKaï qui s’agite aux pieds des musiciens…

Le lendemain a été une longue mais superbe journée où le soleil a continué à être au rendez-vous pour notre plus grand plaisir.
J’ai été fascinée par les paysages grandioses que nous avons découverts tout au long du road trip au travers de la QUEBRADA DE HUMAHUACA.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une “quebrada” c’est une vallée profonde, comme un canyon en fait.
La Quebrada de Humahuaca est classée au Patrimoine Mondial de L’Humanité de l’UNESCO. Et j’ai compris pourquoi dès notre première halte au village indien de PURMAMARCA situé au pied de l’incroyable “montagne aux sept couleurs”

Cet arc-en-ciel minéral est d’autant plus spectaculaire qu’on a eu la chance d’avoir une lumière de lever de soleil optimale !
Nous avons visité ce petit village pittoresque avec son marché artisanal coloré, son église toute blanche à la charpente faite en bois de cactus, et son cimetière orné de fleurs et de rubans multicolores.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nous avons poursuivi notre road trip, puis fait une nouvelle halte à TILCARA pour visiter les vestiges d’une forteresse Inca appelée la PUCARA et entourée d’immenses cactus en fleurs.

 
 
 

Nous avons repris la route et continué l’ascension jusqu’à 3000 m d’altitude pour arriver à HUMAHUACA, la ville coloniale qui a donné son nom à la Quebrada.

Là, nous avons fait la pause déjeuner du midi à la “Peña de Fortunato”. Fortunato est un homme haut en couleur qui a eu plusieurs vies ! Il était instituteur avant de tenir cette auberge très touristique. Il est par ailleurs un poète publié, ainsi qu’un musicien/chanteur international. Avec son groupe de musiciens traditionnels, ils se produisent dans le monde entier. Ils rentraient justement de voyage. On n’en est pas revenus !

 
L’endroit était vraiment dans son jus, il ne fallait pas craindre… Mais c’était bien sympathique et l’accueil a été très chaleureux.
Nous avons eu droit à une petite démonstration musicale, évidemment…

Avant de reprendre la route, nous avons profité d’une petite balade digestive dans les rues (désertées) de Humahuaca. C’est en gravissant les escaliers qui mènent au Monument de l’Indépendance que nous avons subitement pris conscience que nous nous trouvions à 3000 m d’altitude ! Nous sommes arrivés là-haut complètement essoufflés et épuisés, mais la vue panoramique valait le petit effort…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sur la route du retour, petit arrêt photo au niveau du Tropique du Capricorne,

 
puis à “La Palette du peintre”, une autre montagne dont les roches sont multicolores (ça n’est pas flagrant sur la photo…).
 
Les deux jours suivants nous promettaient d’en prendre encore plein les yeux, et je n’ai pas été déçue du tout ! J’ai trouvé les paysages des différentes Quebradas traversées absolument sublimes, et leurs diversités sont stupéfiantes : à chaque col de montagne franchi un nouvel environnement radicalement différent apparaissait. C’était à peine croyable. La beauté à couper le souffle de certains endroits me restera gravée à jamais…

Donc, le lendemain, nous voilà partis pour un nouveau road trip.

Après avoir traversé les plantations de tabac de la vallée de Lerma, nous atteignons la magnifique QUEBRADA DE LAS CONCHAS avec ses formations de grès rouges, et ses faux airs de Grand Canyon Américain. L’altitude de ce haut plateau andin varie entre 1500 et 2000m.

En chemin, nous nous sommes arrêtés pour découvrir une curiosité géologique et acoustique : EL ANFITEATRO.
 
Des musiciens sont installés là pour les visiteurs. Et chaque année, des concerts de musiques y sont même donnés tellement l’acoustique est exceptionnelle.
Une atmosphère étrange et paisible règne dans ce lieu.

 
Nous reprenons la route, où nous ne croisons pour ainsi dire personne. On se sent très loin de la civilisation. Les paysages défilent sous nos yeux ébahis. Plus on avance et plus il fait chaud. Nous faisons quelques arrêts pour mitrailler avec nos appareils photos, on ne sait plus où donner de la tête. Mon état contemplatif est à son paroxysme… Je suis envoûtée…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Progressivement, la végétation refait son apparition en approchant de la ville de CAFAYATE, et pour cause : elle est entourée de vignobles à perte de vue….. à 1660 m d’altitude !
Nous nous y arrêtons d’abord pour visiter une propriété viticole et y faire une dégustation de vins évidemment, et ensuite pour la pause déjeuner.
 
 
 
 
La balade digestive qui a suivi le repas nous a permis de visiter un peu cette jolie ville, et de nous mêler à la population locale ! Dans une petite boutique, un “traquenard” m’attendait…
Alors que Philéas rentre dans une épicerie d’où on entendait jouer un accordéon, il en ressort soudain précipitamment pour venir me chercher sur le trottoir. Il riait bêtement mais je ne me suis méfiée de rien…
Pas plus tôt il m’attire dans cette épicerie (très couleur locale !) que je me retrouve dans les bras d’un vieux monsieur qui m’entraîne dans une danse endiablée, et qui me radote dans les oreilles des << Eres muy linda, muy bonita y bailas muy bien >> très appuyés en me dévisageant de très très près tellement il me tenait serrée contre lui ! Et moi qui, pour tenter de calmer ses ardeurs, ne faisait que lui dire << No entiendo nada, lo siento. Ma que calor aqui !!! >>.
Il n’avait plus beaucoup de dents le bougre, mais il dansait encore très bien.
Il m’a fallu quelques secondes avant de réaliser ce qui m’arrivait et surtout constater que tout le monde était mort de rire autour de moi…
Et bien je ne me suis pas démontée, je me suis prise au jeu et j’ai dansé avec ce monsieur sur la musique jouée par des musiciens assis sur une banquette désossée de voiture posée en plein milieu du magasin !
Philéas voulait absolument immortaliser la scène en me filmant mais il riait tellement qu’il ne s’est pas aperçu qu’il n’avait pas appuyé sur le bon bouton pour déclencher l’enregistrement vidéo. Il était dégoûté quand il s’en est rendu compte, et moi, j’étais soulagée…. même si le ridicule ne tue pas et que mon moment de “honte” est vite passé pour se transformer en énorme fou rire !
 
 
Ce bal musette improvisé a vite été contagieux car toutes les femmes du groupe sont passées à tour de rôle dans les bras du monsieur, qui ne boudait pas son plaisir de peloter à volonté des françaises de passage !

Quant à moi, j’ai fini de me ridiculiser toute seule lorsque je me suis adressée à l’épicier qui se marrait bien derrière son comptoir en regardant la scène improbable qui se jouait dans sa boutique.

Il y avait plein de piments dans des bocaux, et je voulais savoir s’ils étaient tous forts. Sauf que je n’arrivais pas à me faire comprendre et que du coup j’ai joint le geste à la parole. Mal m’en a pris : la guide m’a soudain attrapée les mains pour stopper mes gesticulations mimiques et m’a dit discrètement en faisant diversion
<< – Ouh là, surtout ne fais plus jamais ce genre de gestes devant un argentin ! Sinon il va t’arriver des bricoles… >>
– hein ?
– ce que tu viens de faire comme geste, ici ça veut dire que tu l’invites à aller sous le comptoir avec lui si tu vois ce que je veux dire…. >>
Je suis devenue écarlate, et ce n’est absolument pas parce que j’avais goûté aux piments ! Tout le monde riait comme des tordus. L’épicier ricanait avec un air lubrique. Il a fallu qu’on sorte de là pour reprendre nos esprits et surtout notre agréable balade dans les rues de Cafayate…

 
 
Après toutes ces péripéties, nous avons finalement repris la route…..enfin…. plutôt la piste !

 
Nouveau changement radical de paysages en atteignant la QUEBRADA DE LAS FLECHAS.
 
Notre mini-bus a été secoué pendant des heures jusqu’au soir sur cette piste de terre blanchâtre, poussiéreuse et complètement gondolée façon tôle ondulée. La guide nous a expliqué que cette piste avait été défoncée par le passage de la course du Dakar, et qu’elle n’avait pas encore été refaite.

Cette route aride était hallucinante, on se sentait perdu au milieu de nulle part. Dans cette vallée Calchaquie désertique, sous un soleil de plomb et une chaleur accablante, pendant des kms, aucun réseau téléphonique, aucun véhicule croisé : il ne fallait pas tomber en panne ! Par moment, ça nous a même carrément évoqué l’Afghanistan…

De temps en temps, il y avait une église au bord de la route, ou un cimetière bariolé qui tranchait avec la blancheur environnante, mais pas âme qui vive…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et puis après un nouveau col franchi, la verdure et les roches ocre réapparaissent soudain comme par enchantement.

 
 
 
Nous ferons une petit halte au village typique (mais incroyablement désert) de MOLINOS. C’est dingue comme il n’y a jamais personne dans les rues…
 

Et pourtant il y a bien de la vie puisqu’il y a des troupeaux dans les prairies… Tout ça nous a beaucoup intrigués.
La guide nous a finalement expliqué que dans ces régions-là, les gens vivent à l’intérieur, presque cloîtrés chez eux, et ils n’en sortent qu’en cas de nécessités. C’est leur mode de vie.

Ce n’est qu’en fin de journée que nous sommes ENFIN arrivés, fourbus, à CACHI, adorable petit village indien perché à 2200m d’altitude. Les maisons y sont blanches, les rues sont entièrement pavées, les panneaux dans les rues sont faits en bois de cactus, tout comme le plafond de l’église d’ailleurs. Nous avons beaucoup aimé cet endroit, ainsi que l’hôtel (pas spartiate mais presque !) dans lequel nous avons passé la nuit.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On serait bien resté un peu plus longtemps là-bas, mais il fallait déjà repartir le lendemain matin.
Pour redescendre à SALTA, nous avons parcouru un itinéraire différent. Les paysages m’ont une nouvelle fois subjuguée.
 
 
 
On a traversé le PARC NACIONAL DE LOS CARDONES, une immense plaine recouverte à perte de vue d’une “forêt” de cactus géants pouvant atteindre jusqu’à 3m de hauteur à l’âge de 250 ans environ. Une paille !

Le lieu est aussi rempli d’œufs de dinosaures datant de plusieurs millions d’années et d’autres joyeusetés paléontologiques.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au milieu de cette pampa, on roule sur la RECTA DEL TIN TIN, une ligne droite de plus de 13 kms. C’est sur ce même tracé que passait autrefois la route des incas EL CAMINO DEL INCA qui traversait l’Amérique du Sud à la fin du XVè siècle.
 
 
Après la traversée de ce lieu vraiment insolite, nous atteignons le dernier col perché à 3457m d’altitude et nous nous y arrêtons pour observer la CUESTA DEL OBISPO, longue route sinueuse qu’il va nous falloir prendre pour descendre par la QUEBRADA DE ESCOIPE.
Tout va bien, j’ai pris de la nautamine…

 

Nous avons dû franchir ce pont métallique à pied car le mini-bus chargé de nos bagages était beaucoup trop lourd si on y restait dedans.
On s’est dégourdi les jambes, ça ne nous a pas fait de mal !

A la mi-journée, nous sommes arrivés dans une estancia datant du XVIIIè siècle pour un déjeuner “asado”, le barbecue party typiquement argentin !
Alors là, on s’en est mis plein la lampe ! La réputation de la viande argentine n’est pas du tout exagérée. Elle est vraiment excellente.
Le seul problème avec leurs grillades, ce sont les doses gargantuesques prévues : il faut compter 1 kilo de viande et 2 litres de vin à 17° par personne… de la folie ! Je suis une vraie carnassière, mais là, je dois avouer que j’ai rapidement calé devant les montagnes de barbaque….

 
 
Ce fut l’ultime étape dans les montagnes….

 
[…]
 

 

~⟴~⟴~⟴~⟴~⟴~⟴~⟴~⟴~

EPILOGUE

– J’ai retenu qu’en Argentine, on y parle…. argentin et pas l’espagnol “castillan”. C’est encore bien plus flagrant qu’en Équateur.
Cela m’a occasionné bien des péripéties pour comprendre et me faire comprendre. D’ailleurs, j’aurais dû tilter dès le départ dans l’avion à l’aller : au moment du repas, les hôtesses proposaient deux choix, et ne sachant pas décrypter ce que c’était que le “pocho”, j’ai pris l’autre plat. Quelle déception quand j’ai vu que cet autre plat c’était du poisson, et que je me suis rendue compte que le mystérieux “pocho” était en réalité du “pollo” (prononcer polio) ! Car en Argentine, le double LL espagnol ne se prononce pas “llieu” mais “CHE”… Encore fallait-il le savoir ! Tout ça nous a bien fait rire, surtout quand on parlait des gauchos et de leurs “cabacho” : les “caballo”, les chevaux quoi !
Et il n’y a pas que des variantes dans la prononciation. Beaucoup de vocabulaire n’est pas du tout le même, dans tout ce qui est alimentaire par exemple : pas pratique quand on veut commander quelque chose de précis…

– Philéas a retenu de l’Argentine que l’aspect “Histoire et civilisations” est presque inexistant, ou tout du moins mis entre parenthèse pour ne pas dire savamment occulté.
Seules les périodes de grandes vagues d’immigrations de la fin du XIXè et début XXè siècle sont “assumées”.
Le passé colonial, à part d’un point de vue architectural à certains endroits, il faut le chercher.
Quant aux cultures Indiennes du côté des Andes, alors là, c’est carrément étouffé. Ce n’est que pour le folklore touristique. Philéas a été très déçu par cet aspect-là…

– Nous avons retenu que l’Argentine est réellement LE pays de la viande ! Ce n’est pas un mythe. La gastronomie est presque exclusivement basée sur la viande, rouge essentiellement. Mais nous avons compris qu’il y a une raison à cela. Ce n’est pas juste une question de goût, c’est d’abord parce les terres argentines sont pour la plupart stériles, rien n’y pousse, et donc ils ne disposent que de très peu de fruits et légumes localement. Pour trouver des zones cultivables, il faut s’approcher des régions tropicales au nord. Mais c’est largement insuffisant pour nourrir tout le pays, et c’est très cher. Et comme ce qui est importé est hors de prix…
Du coup, les argentins se gavent de barbaque, à chaque repas, et à des doses massives. Nos estomacs non habitués à autant d’apports protéiniques n’ont pas supporté bien longtemps. Il n’en reste pas moins que leur super barbecue, les repas “asados”, sont excellents.

Pour aider à digérer tout ça, couper un peu la faim et booster leur métabolisme en carence de fruits et légumes, les argentins boivent à longueur de journée de la “Yerba maté”, l’infusion nationale.
C’est une tisane au goût prononcé, qu’ils boivent selon un rituel précis dans une tasse typique appelée “maté” (une petite calebasse qui ne doit surtout pas être lavée) dans laquelle est plongée une paille métallique appelée “bombilla” (prononcer “bombicha”…) qui filtre l’herbe en aspirant le breuvage. Le rituel se veut convivial car il est d’usage de le déguster à plusieurs en faisant tourner le “maté”, chacun aspirant une gorgée et le passant au suivant. Tout bon argentin qui se respect possède au moins un “maté”. Notre guide française de Salta en avait un “format de voyage” qu’elle faisait suivre partout avec un thermos d’eau bouillante. C’est elle qui nous a initiés à ce rituel.

Trois autres spécialités culinaires sont typiquement argentines :
.- les “empanadas” : ce sont des petits chaussons faits en pâte à pizza, soit cuits au four soit frits (suivant les régions), et généralement farcis de viande de bœuf (évidemment !). Mais il y en a aussi des farcis au poulet, aux épinards (très bons), au maïs (un estouffe chrétien !), au jambon et fromage, ou encore aux oignons, etc etc etc C’est très bourratif…
.- l’incontournable “dulce de leche” !!! Alors ça, c’est une tuerie !!! C’est de la confiture de lait au goût de caramel. J’ai dû me faire violence pour ne pas m’en gaver pendant tout le voyage, car c’est proposé absolument partout et systématiquement à chaque repas.
.- les “alfajores” : c’est LE gâteau national (bien qu’il soit d’origine arabe en réalité). Il s’agit de deux biscuits ronds collés l’un contre l’autre soit avec de la confiture, soit avec du chocolat, soit avec du “dulce de leche”. Le tout est enrobé de sucre ou de chocolat fondu. Bref, c’est très light comme pâtisserie, juste 1000 calories la bouchée… Notre préférence : ceux fourrés au “dulce de leche” et enrobé de chocolat.

POUR CONCLURE…

— Je suis revenue avec la certitude que j’aime vraiment les paysages si grandioses, spectaculaires et variés de la Cordillères des Andes. C’était la deuxième fois que je mettais les pieds dans ce coin du Monde, et je pense que ce ne sera pas la dernière…

— Philéas est revenu avec la (quasi)certitude que ce n’est finalement pas dans ce pays (qu’il idéalisait) qu’on émigrera un jour… En dehors de la capitale, c’est désert, et c’est économiquement beaucoup trop aléatoire. Depuis, il est à la recherche d’un plan B…

— Enfin, nous sommes revenus avec un nouveau record : distance Béziers/Ushuaïa = plus de 12800 kms… Record à battre !!!

C’était définitivement notre voyage jusqu’au bout du monde

—————————
récit complet de notre aventure à lire en cliquant sur ce lien

 

< TOP >
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2 Comments on ““Quebradas” autour de SALTA : paysages grandioses des Andes.

  1. Ces paysages sont incroyables ! Dommage qu’il faille perdre son audition pour en profiter ?
    On essayera d’y aller et probablement d’enchaîner avec la Bolivie, ça a l’air de bien se faire.

    • Oh oui, c’est tout à fait possible, la Bolivie est toute proche. J’avais d’ailleurs suivi des voyageurs en tour du monde il y a quelques années qui avaient fait ça. Toute une aventure si je me souviens bien !
      Il y a plein d’autres endroits que j’aurais adoré voir autour de Salta, et notamment un “salar”, moins célèbre que le Uyuni bolivien mais tout aussi impressionnant d’après les photos que j’avais vues. Le gros hic semblait être l’accès pas très facile.
      J’ai trop hâte que vous puissiez repartir en Amérique du Sud !!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *